Mettons d'emblée les points sur les i : si vous n'êtes pas un fan de South Park, il est très peu probable que vous accrochiez à Phone Destroyer. Et si c'est votre cas, le titre d'Ubisoft est susceptible de vous plaire, tant l'humour si trash et référencé de la série de Trey Parker et Matt Stone est présent. Néanmoins, même si vous êtes un gros fan, il vous faudra passer par un gameplay malheureusement trop basique et simpliste afin d'avoir votre dose de vannes et d'easter-eggs. Dommage. 

Comme dans les récents jeux South Park sortis sur PC et consoles, vous incarnez "le nouveau", un nouvel arrivant dans la ville incité par les enfants à se joindre à eux dans leur nouveau jeu. Après être passé par un système de création de personnage très poussé, vous obtenez votre premier deck de cartes et démarrerez votre premier combat. Les batailles de Phone Destroyer présentent beaucoup de similitudes avec celles de Clash Royale. On glisse ses cartes sur le champ de bataille, et les personnages avancent automatiquement et attaquent l'ennemi le plus proche. La principale différente réside dans le fait que ce champ de bataille n'est pas divisé en différentes allées, l'action se concentrant au centre de l'écran avec une dizaine de personnages s'écharpant joyeusement. Et malheureusement, ces batailles ne demandent que très peu de stratégie, bien qu'il est possible de choisir d'inonder le terrain avec beaucoup d'unités faibles et peu coûteuses, ou d'attendre quelques secondes supplémentaires pour avoir de meilleures cartes. Il n'est pas possible non plus de planifier les actions de vos personnages. Quel que soit l'endroit où vous les placerez, ces derniers se contenteront de prendre le chemin le plus court vers l'ennemi le plus proche. Il en résulte des batailles confuses et très peu lisibles.

Au delà, le reste est très simpliste et sent le déjà vu. On débloque des pack de cartes, on les envoie à la bataille et on recommence. Le jeu propose aussi une campagne solo assez longue, avec des niveaux dont la difficulté va crescendo, ainsi qu'un mode multijoueurs en PvP si vous avez envie de vous mesurer à d'autres joueurs. Mais il y'a aussi la Grande Muraille Payante de Chine, une blague particulièrement débile qui bloque votre progression dans la campagne jusqu'à ce que vous ayez rempli certains objectifs. Il s'agit clairement d'une vanne sur les free-to-play mais le hic, c'est que le jeu fait exactement ce qu'il dénonce, rendant cette mécanique bien plus ennuyeuse que rigolote. Il n'y a guère que l'univers et l'humour de South Park pour nous donner envie de progresser, ce qui reste le meilleur atout de Phone Destroyer, mais tout cela reste un peu léger au final.