Arrivée en 1996 sur GameBoy Pocket, la saga Pokemon n’en finit plus aujourd’hui de faire des émules, et des petits au passage. Car Nintendo l’a bien compris, pour réussir là où d’autres ont échoué, il faut jouer sur la collectionnite aiguë, et la présence de plus de 300 Pokemon dans ces deux nouvelles cartouches n’en est pas étrangère. Deux nouvelles cartouches, suite quasi-direct des précédents épisodes, nous projetant plusieurs années après les évènements de Blanc et Noir numéro 1 alors que le paysage d’Unys a complètement changé. Neige, forêt à perte de vue, plaine à n’en plus finir, vous incarnez alors un petit héros (ou une héroïne) natif de la ville de Pavonnay, un chouette coin, où vous allez rencontrer une certaine Bianca, assistante du professeur Keteleeria, un éminent spécialiste des Pokemon. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, vous recevez votre toute première créature, ainsi qu’une invitation à battre les champions d’arènes et la Ligue, tout en essayant de récupérer les 300 créatures disponibles dans le jeu, et même une fois que vous en aurez fini avec eux, des Maitres venant d’autres régions viendront vous passer un bonjour mouvementé.

Mais tout ne va pas se passer comme prévu, car au fil de l’aventure, vous allez faire la rencontre de la Team Plasma, une organisation criminelle qui vole les Pokemon des autres. Et l’un de vos amis demande de l’aide pour récupérer celui de sa sœur. Outre donc votre battue pour éliminer les différents dresseurs sur votre chemin, c’est aussi une véritable course poursuite qui vous attend. Vous l’aurez compris, les fondements mêmes de la saga restent inchangés. Outre la course au dressage et aux badges, vous aurez surtout une multitude de missions secondaires à accomplir. Parler aux habitants des villes vous permettra de recevoir des cadeaux, mais également plusieurs informations, récupérer tel ou tel objets, et vous pourrez passer un barrage permettant d’accéder à un endroit secret. Si les liens avec les deux précédents épisodes sont loin d’être acquis, cette suite se contentant de nous proposer le même monde et plusieurs références, la surprise reste intacte et le plaisir est toujours bel et bien là.

Mais si cet épisode se distingue par l’absence de Pokemon inédits, il existe toutefois deux nouveaux légendaires à attraper vers la fin du jeu, et qui sont extrêmement puissants et ne peuvent surtout être croisés qu’une fois. Ratez votre chance, et il ne vous restera plus qu’à recommencer. On vous disait plus haut que le plaisir était toujours de la partie, et cela ne change pas d’un iota lorsque l’on commence à se battre contre d’autres joueurs ou tout simplement en participant au scénario. Les derniers défis contre le conseil sont très enrichissants et donnent une bonne dose de stress, et les nombreuses choses à effectuer ici et là terminent la constatation : il vous faudra encore une fois beaucoup de temps pour tirer parti de tous les éléments du jeu. Les mini-jeux permettent de passer le temps et vous accapare votre envie d’expérience. Les combats contre des monstres sauvages ou contre d’autres dresseurs ne souffrent d’aucun problème, la formule fonctionne. Il y a donc beaucoup de reprises sur toute la saga, assez peu de nouveautés, Nintendo se permet ici une sorte de break pour améliorer plus qu’évoluer.

Des améliorations nécessaires dans certains cas comme le dressage qui se veut plus fun, et toujours plus évolué. La durée de vie se chiffre en centaine d’heures si l’on commence à vouloir tout attraper et tout essayer. Mention spéciale à la Galerie Concorde, qui projette le joueur au sein d’un centre commercial qu’il faudra gérer de A à Z afin de récupérer des bonus pour les combats et vos créatures. L’aspect visuel n’a quant à lui pas vraiment changé, on est sur DS, mais l’univers est très joli, en 3D, on est loin de la 2D des épisodes GBA, et les perspectives permettent une approche différente de l’aventure. Les couleurs vives, les phases de combats plus vivantes, il y a clairement un joli boulot derrière.