Max Payne fait parti de ces jeux de légende qui ont su s'imposer comme des titres novateurs révolutionnant un genre à eux seuls. En l'occurrence le hit de Remedy est devenu le père d'un effet bien connu des joueurs modernes, le Bullet Time. Cet effet de ralenti qui permet le temps d'un instant de cibler plusieurs ennemis et de s'en débarrasser avant même qu'ils n'aient pu réagir. A l'occasion du lancement du troisième opus sur PC/console, c'est avec plaisir que nous accueillons le volet fondateur sur iOS.

 Max est un bon flic, de ceux qui font leur métier consciencieusement et avec virulence. Sa vie bascule le jour où sa femme et son bébé sont assassinés par des junkys dopés à la Valkyrie. Une nouvelle drogue et un fléau qui deviendra son nouveau combat. Nous jouons donc le rôle de Max devenue agent de la DEA et dont les méthodes expéditives vont poser quelques problèmes. En effet, le bougre ne fait pas dans la dentelle. Ca tire dans tous les sens et il faudra régulièrement user et abuser du bullet time pour se dépatouiller des ennemis. C'était tout du moins ce qu'il fallait faire dans la version d'origine, car ici le gameplay a été simplifié au maximum. Une option d'aide à la visée a été intégrée et elle cible automatiquement les adversaires sans que l'on ait à s'en préoccuper. Résultat : lors des fusillades on se contente généralement d'appuyer frénétiquement sur le bouton de tir.

Le jeu semble donc trop facile au début, mais heureusement ça se corse assez vite. On appréciera donc que la maniabilité ait subi cette simplification en regrettant un peu les sensations de la version originale. Les joueurs qui découvriront le jeu pour la première fois auront au moins le plaisir de trouver un TPS jouable sur leur périphérique tactile, ce qui n'est pas toujours évident. On se souvient par exemple du récent portage de GTA3 et de sa maniabilité ingérable.

Max Payne est un jeu d'action et d'aventure. Attendez vous donc à quelques petites phases d'énigmes à base de portes à ouvrir ou de mécanismes à déclencher. Ce sera également l'occasion de découvrir une ambiance mature et travaillée entre film noir et blockbuster américain. L'histoire nous est contée via des planches de bande dessinée et les monologues réguliers du héros. Ces derniers sont d'autant plus appréciables qu'ils sont intégralement localisés en français (textuelle et sonore). Un détail bienvenu qui profite grandement à l'immersion. On regrettera tout de même quelques passages mal doublés mais dans l'ensemble le ton est correct et crédible. La bande son, quand à elle, colle parfaitement à l'action et retranscrit à merveille l'ambiance glauque du jeu. Les bruitages en revanche sont d'un moins bon acabit et souffrent souvent d'un effet d'écho désagréable. Enfin, on appréciera l'ambiance et l'univers du jeu mais ses graphismes sont aujourd'hui datés et il faut reconnaitre qu'ils ont assez mal vieilli. On est donc bien en deçà de la concurrence y compris celle de sa copie de chez Gameloft]], [[9mm, qui n'était pourtant pas leur titre le plus abouti.

Au niveau de la durée de vie, Max Payne s'en sort avec les honneurs. Comptez une quinzaine d'heure pour en voir le bout et encore plus si vous êtes du genre explorateur. En effet, le jeu regorge de salles annexes et de coffres à ouvrir. On notera la présence de 4 niveaux de difficulté qui offriront un challenge de taille ainsi qu'une potentielle re-jouabilité, en revanche on regrettera l'absence du réseau Game Center ainsi que ses habituels achievements.