Passé inaperçu lors de sa sortie en Septembre, Wonderputt risquait bien de finir dans les entrailles de l'App Store avant même d'avoir pu faire valoir toutes ses qualités. Et il faut reconnaitre que le petit jeu des britanniques de Damp Gnat en cumule quelques unes.

Visuellement attirant

Au premier coup d'œil, Wonderputt intrigue. Sa 3D isométrique peut courante sur l'App Store associée à son univers façon diorama démontre d'une certaine originalité. On se laisse alors tenter et on lance une partie. Aucun menu ne nous accueille et le tutoriel est aussi rachitique qu'inutile. Les premières secondes sont alors douloureuses. On a furieusement envie de jouer, mais on ne sait pas encore quoi faire. On finit par comprendre que la petite balle jaune tombée du ciel va devoir atterrir dans le trou formé par les météorites. On glisse alors son doigt dessus et on s'aperçoit qu'une flèche grandissante apparait. Angry Birds n'est pas loin. A l'instar du titre de Rovio, on va tendre une corde imaginaire pour propulser la balle dans la direction opposée. On contrôle ainsi sa force et sa direction. Il ne reste plus qu'à tirer partie de ses différents rebonds pour qu'elle parvienne à son objectif en un minimum de coups. Ce faisant, on marquera plus ou moins de point et par la suite on pourra débloquer des trophées alloués à des missions.

Une inspiration étonnante

Ce qui n'est pas évident la première fois que l'on découvre Wonderputt, c'est sa source d'inspiration. C'est au bout de quelques trous que l'on se rend compte que l'on joue à un jeu de golf. Chaque trou doit être atteint en dessous d'un certain nombre de tir afin de marquer un Par, en dessous c'est un Bogey. Les connaisseurs apprécieront et étonnamment, les autres aussi. Il faut dire que l'univers y est pour beaucoup. L'aspect petite maquette pousse à jouer et les nombreuses animations qui transforment peu à peu le terrain renforcent l'attrait. A chaque trou réussi, on découvre une petite scénette qui va emmener notre balle vers son nouveau parcours. Souvent très originales, elles font office de récompense et poussent  à continuer. Le récent The Room avait d'ailleurs lui aussi surfé sur le même principe. Par contre sa durée de vie était bien meilleure. Avec à peine 15 minutes de jeu, on doit reconnaitre que l'on reste sur sa faim.

Peu maniable, mais on y rejoue quand même

Wonderputt est très court. Trop d'ailleurs. Heureusement, les développeurs ont pensé à lui ajouter une seconde vie, en lui attribuant un nouveau mode de jeu lorsqu'on le finit une première fois. Tout reste identique, sauf qu'il faudra désormais le terminer en collectant tous les morceaux d'arc en ciel disséminés sur les parcours. Une tache ardue qui regonfle virtuellement sa durée de vie.  Le partage des scores via Game Center ainsi que la petite dizaine de missions fournies y participent également, toutefois il faut reconnaitre que l'on finira par se lasser. Autre petit regret, le manque de précision de la maniabilité. On rate souvent son tir à cause de la 3D isométrique. Difficile de savoir exactement dans quelle direction l'on est en train d'envoyer la balle. Un défaut que partagent tous les jeux ayant opté pour cette angle de vue.

Pour finir, un mot sur la bande son. Les bruitages sont assez discrets et soutiennent agréablement l'action, toutefois la musique, bien qu'adéquat, se fait un peu envahissante et ne sera pas du goût de tout le monde.