Les développeurs de Artifex Mundi explorent cette fois-ci les profondeurs des océans après nous avoir fait peur à travers un bateau pirate hanté et d’étranges évènements surnaturels dans une fête foraine. Habitué à un haut niveau de qualité au sein de ces deux précédentes productions, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on s’est jeté sur Abyss : The Wraiths of Eden. Ce nouveau jeu nous amène aux côtés d’une jeune femme qui a perdu la trace de son mari Robert Marceau, un marin qui est parti en eau trouble afin d’y trouver des artefacts qu’il pourrait ensuite exposer. Durant son périple, celui-ci va se faire kidnapper par une entité mystérieuse, obligeant sa petite amie à le sauver et à découvrir les secrets d’une cité engloutie. Si le contexte peut rappeler un certain Bioshock, avec notamment un level-design steampunk de qualité, la comparaison s’arrête là.

Certes, il y a bien eu un conflit avec cette volonté de proposer un monde parfait, mais là où Rapture, la ville de Bioshock, se voyait contrôlée par une sorte de dictature, Eden devait ici être un havre de paix sans racisme. Mais au fur et à mesure de l’évolution du scénario, on va découvrir que durant des fouilles archéologiques, les scientifiques de la station marine ont trouvé des éléments qui ont fait apparaitre des démons maléfiques. Ces derniers ont alors réduit à néant les efforts d’Eden, et vont tenter de vous jouer de sales tours afin que vous ne puissiez pas remonter à la surface de sitôt. L’histoire est très intéressante et réserve bien des surprises à celui qui réussira à passer les nombreuses énigmes du jeu, et c’est sans doute ça que l’on va retenir le plus. Car à l’instar de leurs deux derniers jeux, Artifex Mundi ont encore réussi à proposer une ambiance léchée, avec, on l’a dit plus haut, ce design steampunk de toute beauté et ses petites cinématiques bien au-dessus de ce que l’on avait l’habitude d’avoir jusqu’à présent.

Jeu de recherche d’objets cachés oblige, on a toujours droit à quelques lieux réclamant de retrouver des éléments contenus dans une liste. Il y en a 16 au total. Ce n’est pas très original et pour le coup, on s’en serait bien passé, mais les développeurs y ont toutefois intégré quelques petites nouveautés. Pour faire apparaitre certains objets ou tout simplement pour les créer, vous devrez parfois vous aider d’autres objets comme un ciseau qui permet de couper du papier, ou une pierre à envoyer sur un miroir afin de récupérer un « porte-malheur ». Ça change un peu du tableau habituel, mais ça n’est pas non plus la révolution. Le reste du temps, Abyss : The Wraiths of Eden s’oriente vers le genre aventure avec 40 environnements vraiment splendides, qui offrent tout un tas d’énigmes et d’objets à récolter pour plus tard. Le jeu n’hésite pas à vous faire faire quelques aller-retour afin de récupérer une simple clef pour ouvrir une trappe se trouvant au tout début de la zone à explorer. Ça augmente artificiellement la durée de vie qui n’en a pourtant pas vraiment besoin.