Fire & Forget est un terme militaire, relatif aux systèmes de missile guidé qui, une fois verrouillés, peuvent atteindre une cible sans que l’on ait besoin de s’en occuper et de penser aux conséquences. Il suggère également une approche stupide, et blasée de la destruction. Quoi qu’il en soit, Fire & Forget : The Final Assault est finalement un nom approprié pour la résurrection d’une ancienne licence d’Amiga par Anuman. Ce remake suit l’épisode de base assez fidèlement. On possède une voiture futuriste avec la possibilité d’avoir une vue sur le dessous ou à l’arrière du véhicule, et il faut parcourir une autoroute remplie de danger, en esquivant des mines et des engins destructeurs ennemis, tout en explosant vos adversaires grâce à un système de visée semi-automatisé. Vous contrôlez votre voiture en inclinant votre smartphone ou votre tablette de gauche à droite, mais ce n’est pas vraiment la meilleure utilisation de l’accéléromètre que nous avons pu voir jusqu’ici.

Les contrôles sont certes nerveux, mais ils sont aussi imprécis, et on se surprendra à prendre un envol inconsidéré pour tenter d’esquiver des mines et des barrages routiers. Oui, votre voiture peut se voir pousser des ailes et voler durant un temps limité. Ça sonne d’ailleurs mieux que dans la réalité. Le saut n’en est pas vraiment un puisque l’on se soulève à peine du sol, et la manœuvre semble bien inutile la plupart du temps et ne vous servira qu’à esquiver deux ou trois attaques bien spécifiques.

Fire & Forget : The Final Assault est également particulièrement répétitif que ce soit dans son challenge, dans son gameplay ou même dans ses décors. On a l’impression de revenir constamment en arrière. Visuellement, on est face à un jeu PC du milieu des années 90, et ce n’est vraiment pas un compliment. Les textures sont boueuses, criardes et douloureusement fades. Pensez à Carmageddon et imaginez quelque chose sans la personnalité de cet excellent titre. Cela pourrait bien sûr être pardonné si Fire & Forget : The Final Assault proposait un gameplay intuitif et intéressant, mais sa redondance et la monotonie des combats contre les boss terminent de nous convaincre.