Chillingo]] continue sa percée dans les jeux de plateforme sur iPhone. Après le succès relatif de [[Storm in a Teacup, voici maintenant venir NyxQuest. Mixant allégrement les genres, entre puzzle action et plateforme, il sera ici question de diriger Nyx, une déesse ailée éprise de Icare dont la quête sera de le retrouver dans une Grèce antique en ruine. Heureusement sa filiation avec le royaume des dieux lui procurera un énorme avantage. Les dieux lui prêteront leurs pouvoirs afin d'ouvrir des passages ou de la protéger des quelques ennemis présents tout au long des 12 niveaux qu'elle devra traverser. C'est d'ailleurs la principale particularité du titre. Tout au long de l'aventure, les dieux proposeront leur aide à Nyx lui offrant certaines de leurs capacités. On pourra alors à loisir tracer des courbes de vent pour propulser le personnage dans les airs, diriger des boules de feu, jeter des éclairs ou simplement déplacer des objets. Une idée intéressante et plutôt bien mise en œuvre qui permet l'espace d'un instant de se sentir dans la peau d'un dieu tout puissant.

On déplace le personnage avec un stick classique tout en résolvant au fur et à mesure des puzzles pour lui permettre de progresser toujours plus loin. On sera ainsi amené à pousser des blocks de pierre, à dévier des tirs de boule de feu, à retenir des plateformes le temps que Nyx passe dessous ... Bref de nombreuses actions qui apportent une vrai fraîcheur au titre tout en lui offrant une certaine diversité.

Malheureusement, si les pouvoirs sont tous très différents, la redondance graphique, le nombre réduit d'ennemis (seulement 3) et finalement un manque d'originalité dans les énigmes entrainent une grosse lassitude. On prendra ainsi plaisir à progresser dans les premiers niveaux, d'autant que le parti pris graphique lumineux et coloré à base de 3D non texturé flatte la rétine, mais au bout d'un moment, on finira par se lasser de ne pas trouver un challenge renouvelé. De plus il faudra composer avec une maniabilité maladroite nous obligeant à déplacer le personnage avec les boutons tactiles et en même temps agir sur l'écran pour activer les pouvoirs des dieux. Un problème majeur du fait que la plupart des humains ne possèdent que deux mains. Difficile donc de soutenir une plateforme en même temps que l'on fait avancer son personnage et que l'on souhaite le faire sauter.

Heureusement, si certains passages sont délicats du fait des commandes mal choisies, globalement durant les 4 heures que dure le jeu on ne sera pas freiné par ce problème. Ce qui est une bonne chose car malgré la redondance des niveaux et des graphismes, il faut saluer le level design parfois original qui l'espace d'un instant procure un vrai plaisir. Ainsi lors du neuvième niveau il faudra pousser une lourde pierre dans le décors afin de masquer Nyx derrière. En arrière plan, un œil immense très inspiré de celui de Sauron provoquera une tempête de sable (très réussie) s'il la repère. Un passage mêlant alors réflexe, stratégie et infiltration vraiment sympa qui nous fait regretter que le jeu ne soit pas plus fourni en originalités de cet acabit.

Malgré tout, on peut signaler quelques qualités du jeu. Il bénéficie d'un soin tout particulier au niveau de sa réalisation. Son parti pris graphique original plaira ou pas, en revanche sa bande son de qualité et dynamique soutient à merveille son univers. De même il convient de signaler que si le jeu n'est pas très long et malheureusement pas forcément passionnant, il intègre des objets cachés dans les niveaux à essayer de retrouver. Un joli challenge qui pourra en retenir certains.

De la même manière, si on regrettera que les combats soient quasi inexistants, on pourra tout de même apprécier la difficulté bien calibrée. On perd souvent, mais sans aucune frustration on recommence et on parvient à passer le passage un peu corsé. Pour finir, on notera l'intégration du réseau Crystal et de quelques succès à déverrouiller ainsi que le partage des scores via Facebook ou Twitter. Enfin et parce qu'il serait dommage de ne pas le dire, le jeu est scénarisé et localisé en français. Un bon point, sauf que la traduction est maladroite. Sans être véritablement gênant, cela prête parfois à sourire.