Initialement prévu pour voir le jour sur Nintendo DS, Layton Brothers : Mystery Room est finalement devenu une exclusivité iOS. À l’époque de sa sortie japonaise, le titre était le premier de Level-5 à voir le jour sur l’OS tactile d’Apple, mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Très similaire à la série des Ace Attorney de Capcom, ce spin off de la célèbre franchise Professeur Layton, nous propose d’aider deux personnages jusqu’ici inconnus, à savoir le fils d’Hershel, Alfredi, et sa nouvelle assistante, Lucy Baker. Celle-ci est une détective, désireuse de se faire une place dans la police, et surtout d’aider son boss qui n’a pas froid aux yeux. Ensemble, ils vont devoir résoudre différentes affaires appartenant à la Mystery Room, un endroit où se trouvent des cas mystérieux, mais qui va se révéler être la source d’une sinistre conspiration.

Malgré son important pedigree, Layton Brothers : Mystery Room est un jeu free-to-play, ou en tout cas une partie. Car de base, vous disposez du prologue et de deux séries d’affaires, sans dépenser un centime. Un bon moyen de se faire un premier avis sur le jeu. Pour continuer à enquêter, vous devez passer à la caisse. Des « Case File Packs » sont disponibles en achats in-app et coûtent 2,69€ (quatre affaires) pour le premier, et 1,79€ pour le second (trois affaires). Ça peut paraitre un peu élevé, mais il faut tout de même se dire que le jeu offre une durée de vie plutôt convenable pour chacun des cas que vous aurez à traiter. Cela dépend bien évidemment de votre sens de la déduction, mais vous aurez de quoi faire, c’est une certitude.

Comme prévu, le jeu est composé d’une quantité incroyable de texte. Malheureusement uniquement disponible en anglais, le titre devient impossible à appréhender pour celui qui ne comprend pas un traitre mot de cette langue. Si les dialogues se révèlent relativement simples, on ne peut que trouver dommageable le fait de ne pas avoir traduit les textes. Chaque échange est important, puisque vous allez devoir déceler le faux du vrai. Vous aurez à votre disposition des fichiers, des déclarations, des rapports de données… ça donne lieu à des passages très interactif, et parfaitement jouable avec le tactile. Chaque chapitre commence de manière similaire : un cas inhabituel est porté à l’attention d’Aflredi et de Lucy. Une fois sur place, le duo décrit la scène de crime. De là, vous allez devoir l’étudier. Mais contrairement à la plupart des jeux de puzzles/policiers, y compris Ace Attorney, vous avez accès à des décors entièrement en 3D.

Vous avez cinq minutes pour fouiller la scène afin de ramasser des indices. Vous pouvez bouger la caméra comme bon vous semble, et pour faciliter un peu le jeu, celui-ci relève les zones les plus importantes avec des pointillés jaunes. Après inspection et zoom sur l’endroit à regarder, vous pouvez repartir avec une preuve. Une fois que c’est fait, vous pouvez interroger des suspects, vérifier leur identité et les confronter à des preuves pour trouver le criminel. Malheureusement, il n’est cependant pas possible de choisir librement les questions que l’on veut poser. Au lieu de cela, vous devez trouver la question qui peut éventuellement mettre à mal le suspect. Petit bémol : si vous ne choisissez pas la bonne, le jeu ne vous en tient pas rigueur et vous propose de recommencer. Il devient donc parfois trop simple de trouver celui qui a fait le coup.

Et une fois que l’on a suffisamment de preuves pour soupçonner quelqu’un, vous devez le confronter et ainsi entrer dans la phase finale de l’affaire. Et même si vous êtes sûr et certain, le jeu vous oblige toutefois à rappeler vos conclusions face à certaines contradictions. Et c’est là que la difficulté augmente, car il faut sélectionner les preuves en fonction des propos du suspect et revenir sur tout ce que l’on a fait, ce qui est fastidieux. Le tout se déroule dans un univers visuel proche du Professeur Layton. Les habitués ne seront guère surpris, les petits nouveaux un peu plus, car la patte graphique de Level-5 est un régal. Les environnements en 3D, bien que rudimentaires, collent avec la conception de base du jeu. Enfin côté musique, c’est aussi un bon point, là encore dans la droite lignée du célèbre professeur qui fait encore les joies des possesseurs de DS et de 3DS.