Les jeux de course sont généralement exigeants avec ceux qui s’y essayent. Ils vous demandent la plupart du temps un engagement entier pour maitriser chaque bosse et chaque courbe de toutes les pistes disponibles, quitte à s’étouffer avec le trop-plein de gaz d’échappement. Mais lorsque le concept est fait d’eau et de jet ski, on peut difficilement mettre en avant ces données puisque l’on abandonne le tarmac pour prendre place sur des vagues pour une partie de bousculade où avoir la pole position nécessite un excellent niveau de jeu. Au niveau des graphismes, Riptide GP est assez moyens dans son état actuel. La ligne d’horizon et les paysages urbains futuristes que l’on découvre à chaque étape sont jolis, mais les animations des coureurs sont rigides et robotiques. Il n’y a pas assez de vie en eux, et c’est évident lorsque l’on commence à effectuer des cascades dans les airs ou en dégringolant d’une vague avec son véhicule.

Le rendu de l’eau semble également lisse et métallique, comme-ci un camion-citerne rempli de mercure s’était échoué jusqu’à côté de l’écran et avait vidé sa cargaison dans l’eau. Ce n’est donc pas particulièrement réaliste, mais est-ce vraiment utile pour tracer un chemin à travers les vagues ? Non. Le développeur Vector Unit, a depuis la sortie une mise à jour pour améliorer ce rendu, mais il n’y a pas vraiment de différence au final. Côté gameplay, le jeu se contrôle à l’accéléromètre. Il faut alors incliner son mobile à gauche ou droite, tandis que le jet ski avance seul. Quelques boutons sont toutefois présents pour freiner ou accélérer ou pour effectuer des cascades. Sur une tablette, il faut admettre que l’interface n’est pas des plus pratiques. Elle l’est beaucoup plus sur un smartphone (et donc sur un plus petit écran), surtout qu’il n’y a pas de paramètres pour la modifier. Comme dans Mario Kart, la difficulté se base sur la taille du circuit (250cc, 500cc ou 750cc). En 250cc, c’est très faible, et pour ressentir un peu de sensations, il faut monter un cran au-dessus.

Il existe plusieurs modes de jeu, incluant notamment un mode Race et Championship. Plus vous progressez, plus vous débloquez des tracks et des jet skis. On note également la présence de classements mondiaux. Il n’y a toujours pas de mode multi non plus (contrairement à sa suite). Un jeu de course sans la possibilité de jouer avec vos amis, c’est quelque chose de vraiment dommageable, même si l’on peut les défier, ce qui n’a finalement que peu d’intérêt sur la longueur. Au final, difficile de s’enthousiasmer plus que de raison pour Riptide GP. Techniquement à la hauteur, il propose les grands principes d’un jeu de course traditionnel, mais il lui manque une étincelle pour faire la différence. Plus problématique, la jouabilité se traduit mal avec l’écran d’une tablette.