Les similitudes entre The Legend of Zelda et Oceanhorn sont nombreuses et évidentes. Il y a d’abord un héros muet qui part en quête de petits joyaux, mais aussi de quart de cœur pour prolonger sa barre de vie, et il y a également la possibilité de naviguer sur l’océan. Et en plus des attaques à l’épée et de la présence d’un bouclier miroir, c’est la structure entière du jeu de Cornfox & Bros qui vient chiper des morceaux de la mythique licence de Nintendo. On erre dans des décors luxuriants et sur des îles ensoleillées, avant de nous engouffrer dans de sombres et caverneux donjons. À l’intérieur, on trouve de véritables labyrinthes souterrains avec des ennemis à tuer, des énigmes à résoudre, des clés à trouver et des boss à vaincre. Il faut trouver et récupérer des objets comme des bombes ou un arc pour résoudre des énigmes.

Ces énigmes sont trop souvent peu satisfaisantes. Il y en a bien quelques-unes qui test un peu votre intelligence, mais la plupart sont facile comme trouver des plaques de pressions ou frapper des interrupteurs gros comme le nez au milieu de la figure. De plus, certains des meilleurs casse-têtes se révèlent être une parfaite copie de ceux que l’on peut retrouver dans les aventures de Link. Les combats sont en revanche amusants, et une fois que vous avez compris comment utiliser le bouclier pour assommer vos adversaires, tout se passe pour le mieux. Les ennemis les plus difficiles ainsi que les boss demandent quant à eux des techniques particulières qu’il faut trouver pour survivre. Mais le gameplay est souvent proche de la frustration et peut même s’avérer capricieux et difficile à manier. La faute à l’écran tactile et à certains choix des développeurs incompréhensibles.

Mais Oceanhorn se révèle vraiment lorsque vous sortez des donjons. Le monde est superbe et la bande-son, composée par Nobuo Uematsu et Kenji Ito, apporte un vent épique sur votre aventure. Le jeu n’est pas facile une fois sur l’océan, car il vous montre rarement le chemin à prendre. Vous êtes donc libre d’explorer et de découvrir le titre comme bon vous semble. Pour avancer, il faut parler aux gens, suivre les indices et utiliser votre bateau pour naviguer jusqu’à des îles inexplorées. Il y a beaucoup à faire et pas mal d’îles à explorer, et vous devriez largement atteindre la dizaine d’heures de jeu pour réussir à débloquer les trois pouvoirs élémentaires et les quêtes secondaires.

Rassurez-vous, tout n’est pas emprunté à The Legend of Zelda. Oceanhorn propose en effet quelques éléments de RPG avec un système de level-up qui vous permet de recevoir de nouveaux pouvoirs et des sorts magiques comme la capacité de faire apparaitre des blocs, mettre le feu au décor, ou geler les ennemis dans des blocs de glace. L’histoire est de son côté source de clichés et peu originale. Notre héros va devoir venir à bout d’un monstre marin pour sauver une civilisation de la destruction. Mais pas de princesse en vue en revanche. Dans tous les cas, avec son univers magnifique, des combats contre les boss intelligents et ce sens de l’exploration, Oceanhorn se révèle être une aventure passionnante qui imite avec talent la formule de Zelda, et c’est aussi un des eux les mieux finis de l’App Store et vaut vraiment le prix qu’il coûte. Mais il dispose aussi d’énigmes simplistes, de combats maladroits et d’un scénario banal.