Les amateurs du jeu Flowers du PSN seront aux anges en découvrant une adaptation casual en 2D de leur titre fétiche. Il est vrai que David Butress, son développeur a plutôt bien assuré avec On The Wind qui retranscrit à merveille l'univers de son confrère. Évidemment il s'en détache par sa représentation de profil et son scrolling horizontal forcé façon Run'n Jump, mais son univers est tout aussi poétique et agréable.

 Le concept du jeu est relativement simple. Vous dirigez, avec votre doigt, une volée de feuilles tombées d'un arbre, qui se disperse avec le temps et qu'il faudra amener le plus loin possible. Pour ce faire, vous pourrez les faire passer à proximité d'autres arbres afin que leurs feuilles rejoignent votre groupe. Pour corser l'action, le scrolling s’accélère en permanence et il faudra éviter de heurter le sol et les plateformes, sans quoi vous perdrez quelques feuilles à chaque impact.

On The Wind ne pose aucun problème de prise en main, mais malgré son excellente ergonomie (par exemple, la pause se déclenche lorsqu’on relâche la pression), on regrettera sa maniabilité délicate. En effet, on déplace nos feuilles en traçant leur parcours sur l'écran. On a donc le doigt posé en permanence dessus, ce qui en masque une grande partie. Résultat : il est assez difficile d'anticiper les obstacles et dans les niveaux avancés on perd régulièrement à cause de ce problème. Un point que le développeur a essayé de contourner en conseillant de jouer avec la main gauche mais il faut avouer que ça ne corrige pas le problème et ne s’avère pas très pratique.

 On The Wind fait partie de ces jeux indé qui ont un visuel et un univers remarquable. On pourrait d’ailleurs le placer aux cotés d’autres titres tels que Lume ou Windosill. Il faut tout de même reconnaitre que dans le détail les décors ne sont pas très beaux, mais une fois la partie lancée, ils se révèlent chaleureux et lumineux. Les arbres sont symbolisés par de simples formes en volute sombre et leur feuillage est suggéré par un effet de trame offset. On apprécie ce coté "arty" qui le distingue d’autres titres et lui apporte une vraie personnalité. Cependant, le plus marquant visuellement, reste le mouvement des feuilles qui oscillent et pivotent en tous sens comme propulsées par une brise émanant de notre doigt. Particulièrement envoutant.

Niveau son, même constat, le bruitage d’un souffle dynamique est joué en fonction de l’intensité de nos actions et des notes de musiques sonnent à chaque fois que l’on collecte de nouvelles feuilles. On ressent donc un véritable feedback lors de notre progression qui donne l’impression de réaliser des combos et qui pousse à prendre des risques pour essayer de les attraper toutes.

C’est d’ailleurs sur ce dernier point que le jeu peine à convaincre. Reconnaissons qu’il est agréable à jouer lors des deux premiers chapitres, mais son manque de profondeur fini par le pénaliser sur la longueur. Il n’existe aucun véritable système de scoring qui nous obligerait à réaliser des actions particulières ni aucun objet à collecter ou collectionner ni aucune monnaie virtuelle à échanger. Bref c’est très léger et après quelques parties on n’éprouve pas forcément l’envie d’y revenir. Certes l’intégration d’achievements Game Center relancera l’intérêt mais dans l’ensemble il faut avouer que la rejouabilité est assez faible. Vraiment dommage car il n’aurait pas fallu grand-chose pour le transformer en Run’n Jump addictif à la Jetpack Joyride.