Electronic Arts s'est enfin décidé à nous proposer un portage de l'une de ses séries phares : Burnout. Burnout Crash !]] n'est cependant pas le meilleur opus de la franchise. En effet, sorti l'an passé sur les stores dématérialisés des consoles de salon, il proposait de renouveler le concept du jeu de course déjanté et explosif, en le simplifiant et en lui apportant une grosse touche casual. En résulte un jeu en vue de dessus dans lequel on se contente de lancer sa voiture dans un carrefour pour réaliser le plus gros crash possible. Évidemment, comme dans le mode de jeu d'origine on peut pousser sa voiture après le crash pour lui faire percuter de nouvelles cibles (véhicules, bâtiments ou objets) afin d'augmenter notre score, le multiplicateur et surtout déclencher de nouvelles réactions en chaines. Les flammes du plaisir

 Il faut pourtant reconnaitre que le concept est fun et que l'on éprouve un réel plaisir à tout faire exploser. D'ailleurs quelques bonnes idées l’agrémentent et le rende un peu plus varié. Par exemple, on pourra poursuivre des camions de pizza pour les dézinguer et obtenir le bonus pizza de la fortune. Une sorte de loterie à la [[Jetpack Joyride, symbolisée par une roue en forme de pizza que l'on fera tourner pour recevoir un bonus original (bulldozer, barrage de police, multiplicateur de score, convoi blindé...). De la même manière on essaiera de réaliser les plus gros combos de score en ne laissant aucun véhicule s'échapper et ainsi marquer un maximum de points. Enfin, et pour le plus grand plaisir des pyromanes, lorsque le chronomètre du niveau arrivera à zéro on prendra soin de placer la carcasse de notre voiture dans une zone bien chargée. Lorsque l’explosion finale sera déclenchée elle entrainera avec elle tout ce qui l'entoure provoquant d'énormes réactions en chaine aussi jouissives qu'importantes pour le score.

Un sérieux manque de variété

 Le vrai problème dans Burnout Crash c’est son cruel manque de variété. Alors certes on traverse des décors originaux (Port, Centre d’observation Astronomique …) mais il faut reconnaitre que visuellement ils ne changent pas beaucoup et que ludiquement, ils n’ont absolument aucun impact sur le gameplay. Résultat : du premier au dernier niveau du jeu on a l’impression de toujours faire la même chose. Redondant à souhait, d’autant que le gameplay se réduit finalement à un simple Tap To Shoot dans la veine d’un Fruit Ninja. On réalise des swipes frénétiquement pour espérer propulser sa voiture vers les éléments interactifs. En outre on soulignera le joyeux bordel constant à l’écran qui rend la lisibilité (notamment sur iPhone) plus qu’approximative. Il ne sera pas rare de perdre de vue sa voiture d’autant que parfois même la caméra aura du mal à la suivre. D’ailleurs il est important de souligner que le jeu est largement plus jouable sur l’écran d’un iPad et aussi qu’il sera bien plus stable sur l’iPad 2. Les crashs ont été fréquents sur l’iPad 1 que nous avons utilisé pour les tests (sans doute à cause de memory warnings trop importants).

Une bonne durée de vie

Disons le clairement, on ne jouera pas à Burnout Crash ! pendant longtemps. Non pas que le jeu soit court puisqu’avec ses 6 univers, 18 intersections et 3 modes de jeux pour chacune, il vous faudra plusieurs heures pour en venir à bout. Mais plutôt parce qu’il ne délivre son plaisir que par cessions courtes. Au même titre que Fruit Ninja, on se lasse assez vite du gameplay mais on y revient souvent pour quelques minutes. Une bonne nouvelle puisqu’avec le contenu qu’il propose, chaque partie aura son intérêt. Des objectifs étoilés sont proposés pour tous les niveaux et il faudra y rejouer plusieurs fois pour les débloquer. On pourra alors les utiliser pour obtenir de nouveaux véhicules ou accéder à de nouveaux environnements. Enfin, les plus acharnés apprécieront l’intégration de Game Center et d’une série d’achievements qui devraient les occuper encore un moment.