Avec Temple Run vous aviez pu porter le chapeau d’un aventurier fuyant les autochtones à sa poursuite. Dans Aby Escape c’était dans la peau d’un raton laveur pourchassé par des braconniers que vous vous retrouviez. Avec The End App, vous allez pouvoir enfiler les bottes fluo d’un survivant de l’apocalypse dans une course effrénée contre les éléments.

Scénario d’apocalypse dans des teintes disco

 Surfant sur la vague de la fin du monde le scénario de The End App est aussi simple que prenant. Le personnage que l’on incarne, un barbu au design oscillant entre un Bee Gees et Chuck Noris affublé de lunettes de soleil jaune et de bottes fluo (oui, le mauvais goût est passé par là), court à travers les rues d’une grande ville ravagée par divers cataclysmes. On va ainsi devoir éviter les carcasses de véhicules en flamme, glisser sous les piles de ponts effondrées et sauter par-dessus les précipices  zébrant la route.

La maniabilité est un copié collé de celle de Temple Run. On déplace le personnage en penchant son appareil sur la droite ou la gauche, on le fait glisser sous les obstacles d’un swipe vers le bas et sauter d’un swipe vers le haut. On peut également le faire tourner à des embranchements d’un simple mouvement vers la gauche ou la droite. Classique mais efficace, d’autant que le jeu se veut particulièrement réactif. On ne rate donc jamais un obstacle par erreur et la frustration de l’échec est quasiment inexistante.
Beau à regarder mais dur à écouter

Outre sa maniabilité efficace, The End App bénéficie d’une excellente réalisation. Mettons de coté le design douteux du héros et ses couleurs flashy pour se concentrer sur son univers. Les décors fourmillent de détails et les textures sont d’une rare qualité. Les graphistes de [[Goroid]] se sont d’ailleurs bien amusés en détournant des éléments de propagande et de publicité de manière sympathique (clin d’œil évident à 2012, le film de Roland Emerich par exemple). Niveau son en revanche le constat est mitigé. Les bruitages sont plutôt bons sans être exceptionnels, en revanche la musique est d’une relative médiocrité. Son rythme nerveux colle pourtant bien à l’action, mais ses sonorités chargées provoquent un effet de cacophonie désagréable.

Adieu les caps bonjour le gaffer

En bon freemium, The End App repose sur un principe de collecte de monnaie virtuelle. Les rues de la ville sont donc fournies en rouleaux de gaffer (une sorte de gros scotch multi usage utilisé dans le cinéma), qui font office de monnaie et vont vous permettre d’obtenir divers bonus dans la boutique. Des classiques aimants et boucliers aux plus étonnantes toiles de tente et caméra. C’est d’ailleurs à partir d’ici que l’on découvre toute l’originalité du jeu. Son univers tourne autour de la fin du monde et il va donc falloir aider notre personnage à y survivre en lui faisant réaliser diverses missions en ville. Collectes de rubans, découverte de lieux particulier et survie sur une certaine distance, et il faudra aussi penser à acheter des améliorations pour son habitat de fortune. Ce dernier nous offrant alors des boosters de score pour chaque niveau d’upgrade. Le titre nous offre donc un petit aspect farmville bienvenu et particulièrement rafraichissant.

Autre originalité du jeu, son mode Challenge qui propose de découvrir cinq missions à réaliser par jour. Ces dernières offrent des récompenses lorsqu’elles sont complétées et permettent, lors du passage à la nouvelle journée, de débloquer un niveau de difficulté supérieur et une modification de l’ambiance. On peut donc considérer ce mode comme la partie aventure du titre qui devrait vous retenir quelques heures le temps de parvenir à la quatorzième et ultime journée. Evidemment le jeu ne s’arrêtera pas là puisqu’un mode free-run permet de jouer à l’infini comme dans tout bon jeu du genre. De fait, la durée de vie du titre n’en est que meilleure et si on ajoute à cela l’intégration des réseaux, Game Center, Facebook, Twitter, le partage des scores avec classements et les divers succès, autant dire que vous n’êtes pas prêt de le lâcher.