Présenté lors de la dernière Keynote pour la sortie de l'iPhone 5, Lili n'a laissé personne de marbre. Il faut dire que le titre impressionne. Réalisé sous le moteur Unreal, il bénéficie de graphismes magnifiques et d'une direction artistique exceptionnelle. Certes la 3D n'est pas la plus belle que l'on ait pu voir sur iOS (sur ce point Infinity Blade 2, reste leader), mais en termes d'inspiration et d'univers il l'emporte largement sur ses concurrents. Et pour cause : l'équipe derrière le titre est composée de vétérans de l'industrie, ayant travaillé sur la série des Gears of War. Un gage de qualité à n'en pas douter et une preuve que même avec une équipe réduite (ils ne sont que six), on peut réaliser un travail remarquable.

Lili est une exploratrice dans la veine de Lara Croft, mais bien plus jeune. Elle a été envoyée par son mentor sur l'île de Geos afin d'en découvrir tous les secrets. Rapidement, elle va s'apercevoir que des créatures sympathiques et joviales du nom de Constructs la peuplent. Vivant en harmonie, ces êtres de bois sont pourtant tourmentés par le propriétaire des lieux (le Mayor) et ses sbires facétieux, les Spirits. La quête de Lili va donc évoluer au fur et à mesure de ses rencontres, pour aider les villageois à se sortir de la malveillance de ces créatures, tout en essayant de découvrir la raison de leur comportement.

Lili s’inspire des grands jeux d’aventure à la Zelda en proposant un monde ouvert dans lequel on peut se balader. Il est alors possible de fouiller chaque recoin à la recherche de coffres et de jarres à casser, mais aussi pour débusquer les nombreuses fleurs qui serviront de monnaie. On pourra également découvrir des passages bloqués nécessitant des clefs, ou la réalisation d’une quête pour être ouverts. Autant d’éléments qui poussent à la progression et qui laissent présager d’une excellente durée de vie. Sur ce point le titre est d’ailleurs bien fourni puisqu’il faudra compter plus d’une dizaine d’heures pour en faire le tour et facilement le double, pour gagner toutes les étoiles lors des combats et débusquer l’ensemble des trésors.

Les affrontements sont d’ailleurs le deuxième élément d’importance du gameplay. On passera beaucoup de temps à courir après les Spirits pour pouvoir grimper sur leur dos et leur arracher les fleurs qui y poussent. Pour ce faire, il faudra réussir à les rattraper (ce qui nécessitera parfois d’améliorer les compétences de Lili avec le Trainer ou de lui acheter des équipements), et une fois sur leur dos de parvenir d’un swipe à arracher les fleurs qui y apparaissent. Attention toutefois à ne pas mettre le doigt sur les ronces ou les bombes qui pourront jaillir à tout moment. La victoire nécessitera d’arracher un nombre précis de fleurs dans le temps imparti et sans lâcher prise (un clin d’œil évident à Shadow of the Colossus). Outre leur gameplay original on appréciera ces phases pour leur dynamisme et leur rejouabilité. En effet, lors de chaque affrontement il sera possible d’obtenir un score étoilé en fonction de nos performances. Les plus motivés apprécieront de pouvoir les rejouer et ainsi obtenir la note maximale.

Autre particularité du jeu, sa maniabilité. Là où la plupart des autres titres du genre se contentent d’un stick tactile, les développeurs de BitMonster ont opté pour un déplacement par tap (comme dans Horn). Il suffit alors d’appuyer une fois sur l’écran pour faire marcher Lili et d’appuyer une seconde fois pour qu’elle s’arrête. On contrôle la direction en faisant glisser le doigt sur l’écran, alors qu’un double tap permet de la faire courir. Enfin on interagit avec l’environnement en appuyant sur l’élément voulu, sauf pour la collecte des fleurs qui nécessitent d’être arrachées via un swipe. Intuitif et très facile à assimiler les commandes ne sont pourtant pas parfaites. Lili ne réagit pas toujours très vite et il arrive souvent qu’on la fasse se déplacer, alors qu’on voulait qu’elle interagisse avec un élément du décor. Un petit défaut dont on fini par s’accommoder. C’est d’ailleurs l’un des seuls notables si l’on excepte le manque de lisibilité de la carte et le fait que le jeu n’ait pas été localisé en français.