ORC: Vengeance débarque à point nommé sur l'app store. Après la sortie attendue et réussie de Diablo III sur PC, les Hack'n Slash reprennent du poil de la bête et font des émules. On avait ainsi pu retrouver les sensations du hit de Blizzard avec Heroes Call, (par l'éditeur de Ski Safari), sans doute l'un des meilleurs représentants du genre après Dungeon Hunter 2 de Gameloft]]. C'est maintenant au tour de [[Chillingo]] de se jeter dans la bataille en nous proposant un titre aussi sombre que défoulant. Allons casser du monstre avec [[ORC: Vengeance.

ORC: Vengeance ne fait pas dans la dentelle. Notre personnage, un bon gros Orc vert aussi imposant que bourrin ne se bat qu'au corps à corps à grands coups de masses, épées et autres marteaux de guerre ramassés sur le champ de bataille. De fait le gameplay se veut particulièrement nerveux. Chaque frappe est ponctuée de superbes effets visuels et un excellent feedback s'en dégage. La maniabilité, originale et parfaitement adaptée au tactile, renforce l'immersion en oubliant boutons et autres sticks. D'un tap sur l'écran on envoie notre Orc dans une direction, d'un autre sur un ennemi ou un objet on lance l'interaction associée (attaquer, briser, collecter). Quelques mouvements de doigt particuliers permettent de déclencher l'une de nos quatre actions spéciales (double tap, Swipe, Zigzag, Cercle). Et pour finir, l'unique bouton présent à l'écran permet d'ouvrir le menu du jeu. On y trouve l'inventaire d'armes et de boucliers ainsi que la fiche du personnage où l'on pourra dépenser les points de compétence acquis et enfin le sac à potions et capacités. Encore une fois l'ensemble est très simple et  limpide. On ne se perd pas dans les menus et on accède rapidement aux éléments souhaités. En bref, ORC: Vengeance est un exemple en terme d'ergonomie.

L'un des défauts du titre réside dans l'absence de certains éléments. On notera par exemple qu’il n'est pas du tout localisé. Les non anglophiles ne comprendront donc rien à l'histoire (cinématiques non sous titrées) et auront encore plus de mal à suivre son déroulement. Autre manque impardonnable : la mini map pourtant indispensable à tout bon dungeon-crawler. Reconnaissons tout de même que ORC: Vengeance ne propose pas de niveaux alambiqués et donc on ne risquera pas de se perdre, toutefois les habitués seront un peu gênés. Enfin, et c'est sans doute le plus surprenant, il est impossible de vendre les objets ramassés en cours de partie. On se retrouve ainsi avec un inventaire remplie d'armes inutiles dont on ne pourra simplement pas se débarrasser.

S'il est un point sur lequel ORC: Vengeance s'en sort bien c'est certainement sur son système d'upgrades. Quasiment tous les éléments du jeu peuvent être améliorés. Il en coutera quelques deniers à chaque fois mais les prix étant très faibles on trouvera facilement l’argent nécessaire sur les corps de nos victimes. Evidemment il en va de même pour notre personnage qui au fur et à mesure des combats gagnera de l'expérience et à chaque passage de niveau pourra s'octroyer quelques points de compétences. Pas d'inquiétudes sur ce point, vos choix ne devraient pas avoir de conséquences dramatiques puisque le jeu est d'une facilité déconcertante. C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on pourra lui faire. Malgré sa réalisation honorable, son gameplay nerveux et son excellente ergonomie, on risquera de se lasser par sa trop grande simplicité. Les ennemis auront bien du mal à réduire notre barre de vie et seuls les boss pourront éventuellement rehausser le challenge. En l'état, les puristes déserteront rapidement le titre alors que les néophytes apprécieront ce défouloir sans prises de tête. Espérons qu'une maj vienne rapidement ajouter une sélection du niveau de difficulté afin de contenter tout le monde et rehausser l'intérêt d'un titre qui le mérite.