Débutée il y a quatre ans, la série Zenonia s'est forgée une excellente réputation au fil des épisodes, grâce à sa réalisation de qualité et son gameplay RPG très orienté action. Depuis le troisième opus elle est passée au freemium pour mieux s'adapter au marchés et semblait avoir trouvé un modèle économique viable sans entrainer trop de frustration. Quand est il de ce nouveau Zenonia 5 ?

On commence l'aventure en choisissant son personnage parmi les quatre classes disponibles et en le customisant succinctement. L'histoire débute sur une introduction réalisée avec le moteur du jeu et nous plonge tout de suite dans l'ambiance. On remarque au passage que le titre est toujours aussi verbeux et malheureusement toujours pas traduit. Les anglophiles profiteront de l'humour omniprésent et des subtilités des dialogues alors que les autres n'auront que leurs yeux pour pleurer. Le gameplay n'a pas foncièrement évolué non plus et reste efficace. Le personnage se dirige avec le stick tactile et on martèle le bouton d'action pour attaquer ou interagir avec les éléments du décors : simple, intuitif et extrêmement efficace. Les combats sont intenses et bénéficient d'une pointe de stratégie. En fonction de la classe choisie, il faudra enchainer les attaques, retraites ou les sorts magiques pour faire reculer l'adversaire. On ne jouera évidemment pas de la même manière avec deux  personnages différents, ce qui offre une bonne replay value au titre. On remarquera au passage un certains déséquilibre, avec un mage bien plus puissant que le paladin et bénéficiant d'une prise en main plus évidente. Un point à prendre en compte lors d'une première partie et qui pourra complètement modifier l'opinion sur le jeu.

Pour le reste on retrouve un arbre de compétences très développé qui permet d'améliorer les capacités de son personnage et de lui offrir de nouvelles manières de combattre. On pourra ainsi lui octroyer des capacités passives, renforçant ses dégâts, sa défense, ses gains en expérience ou en monnaie virtuelle, ou des capacités actives, directement utilisables lors des affrontements, il suffira de les glisser dans les commandes de raccourcis en bas à droite de l'écran. Autre élément conservé, les fées : elles accompagnent le nouveau héros et lui font bénéficier de divers bonus passifs. On aurait aimé pouvoir les employer en tant que soldats, mais ça n'est malheureusement pas possible. En revanche, on apprécie le système d'armes et armures très évolué qui permet de s'équiper de manière optimisée. Chaque élément peut être amélioré, réparé et transformé. Les armes sont également jumelables et il sera possible de réaliser des combos d'attaques avec deux d'entre elles. La partie RPG n'est donc pas négligée, puisqu'en dehors des caractéristiques du personnage et de ses évolutions, on devra également gérer son inventaire, ses quêtes et les divers liens entre les personnages pour faire progresser l'histoire. Zenonia 5 est d'ailleurs très poussé sur ce point et souffre de quelques lenteurs à cause de ses nombreux dialogues à rallonge.

La réalisation est également très réussie. Les décors sont dessinés à la main, ce qui donne un style dessin animé très agréable. Ils sont également variés et détaillés permettant d'éviter le sentiment de redondance. Les personnages et créatures sont du même acabit et possèdent un avantage en plus, leurs animations. L'univers de Zenonia est très vivant et les nombreuses créatures qui le parsèment nous le rappellent à chaque nouveau tableau. La bande son est un cran en dessous avec des musiques assez communes et des bruitages qui soutiennent bien l'action, mais qui bizarrement, semblent en nombre insuffisant pour marquer tout ce qui se passe à l'écran. Enfin, la durée de vie est excellente, il vous faudra plusieurs dizaines d'heures pour arriver jusqu'au bout de l'histoire et encore plus si vous voulez boucler l'ensemble des quêtes optionnelles. Seul regret : le système de leveling poussif qui oblige à tuer des créatures en continue afin d'avoir un niveau suffisamment élevé pour tuer le boss. Les habitués des RPG asiatiques ne seront pas gênés, les autres pourraient trouver le système lourdingue. Sans doute le seul vrai défaut du titre, hormis son peu de nouveauté