Développé par le studio ukrainien Shaman Games, Dreamscapes: The Sandman est un jeu d’aventure assez proche des différentes productions d’Artifex Mundi. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nous l’avons pris pour une de leurs productions au départ. On y suit Laura, une jeune fille qui a vu l’unique protection contre le Marchand de sable, un attrape-rêve offert par son père, détruit. Aux côtés du professeur Sanders, il va falloir enquête pour récupérer tous les fragments de cet objet magique, et tenter d’extirper Laura de son sommeil éternel.

Dreamscapes: The Sandman est un jeu particulièrement joli. Bien sûr, il s’agit avant tout d’un jeu d’aventure décontracté, mais au sein de ce gameplay simple d’accès se cache aussi un scénario haletant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance est au rendez-vous dès le début de l’aventure puisque l’on doit déjà sauver Laura qui est enterrée vivante dans un cimetière. C’est quelque chose que personne, même votre pire ennemi, ne souhaiterait vivre. Le titre propose tout au long de son aventure des décors variés partagés entre le monde réel et celui cauchemardesque de la jeune fille. Une ambiance sinistre que l’on discerne assez vite lorsque l’on est amené à traverser les visions cauchemardesques et qui permettent d’apercevoir certains tableaux déjà visités d’une tout autre façon.

Le jeu souffre toutefois de la facilité de ses défis. Les combinaisons d’objets à créer sont logiques, sans doute même un peu trop évidentes. Il ne s’agit pas d’énigmes qui nécessitent l’utilisation du fameux bouton d’indice. Les puzzles que l’on vous propose sont toutefois très intéressants et vous amènent à manipuler beaucoup d’objets pour trouver des codes par exemple. La durée de vie souffre un peu : comptez un peu plus de trois heures pour en venir à bout. La rejouabilité est cependant au rendez-vous avec une centaine d’objets à collectionner et des succès intéressants à débloquer. On est assez loin de la finition opérée sur les jeux d’Artifex Mundi, et le studio Shaman Games a encore du travail à faire avant de véritablement arriver au niveau de leurs confrères polonais, mais l’effort est à et doit être récompensé.