Avant de commencer la lecture de ce test, nous vous rappelons que pour éviter tout spoiler, il faut avoir joué à la première saison.

En 2012, The Walking Dead nous entrainait dans les derniers mois de vie de Lee Everett qui tentait de garder en vie une jeune fille appelée Clémentine dans un monde grouillant de zombies. Ce chemin s’annonçait alors difficile avec certes des morts-vivants, mais aussi des survivants hébétés, dont les esprits avaient parfois dégénéré. À la fin des cinq épisodes, le héros principal - Lee - se faisait mordre par un zombie et se tirait une balle dans la tête. Cette donnée signifie donc que c’est Clémentine qui est l’héroïne de la seconde saison. Inévitablement, cette première salve d’épisodes l’a complètement changé. Elle n’a plus ce regard de petites filles. Non seulement elle est fatiguée, mais elle est aussi capable de tuer des zombies et d’avoir du répondant. Une fois de plus, les phases d’action et de puzzles sont assez basiques. On doit la plupart du temps se glisser dans une direction pour esquiver une menace, ou tapoter sur un objet pour l’utiliser, ou tapoter plus rapidement pour appliquer une force sur un élément du décor. Il y a parfois quelques séquences plus soutenues, mais ces interactions sont judicieusement conçues pour ne jamais interrompre le flux du récit. Et encore une fois, le récit est agrémenté de choix au sein de dialogues. Tout au long de ce nouveau chapitre - le premier épisode de la seconde saison - vous êtes en effet placé dans des situations où vous pouvez choisir d’être amical, agressif, soumis, pragmatique ou encore sentimental. Ces choix doivent se faire rapidement, si bien que vous n’avez pas le temps d’effectuer des calculs artificiels pour terminer le jeu comme bon vous semble. Il faut jouer avec ses tripes. C’est un concept intelligent qui implique réellement le joueur même si on aurait aimé des choix plus catégoriques sur certaines séquences. La première saison de The Walking Dead dispose en outre de plusieurs éléments dont ne dispose pas la seconde, en tout cas pour ce premier épisode. En vous donnant la responsabilité de vous occuper d’un enfant, Telltale Games vous oblige inconsciemment à prendre soin d’elle. Là où Lee était très anxieux et protecteur, on veut toujours le bien de Clémentine. Il y a par exemple toujours une certaine retenue quand il s’agit de choisir entre le bien de l’enfant, et celui du groupe. Et d’autre part, il y a moins de tension émotionnelle liée à la jeune fille, car on a moins cette peur qu’elle meurt à la fin de chaque épisode comme c’était le cas dans la saison précédente. En cas d’erreur de votre part, elle se relève un peu avant l’action que vous venez d’échouer. Enfin, la première saison de The Walking Dead était surtout centrée sur la gestion des relations entre les différents personnages. Et même si l’on reste convaincu que la seconde saison donnera cette même importance, le premier épisode n’est pas aussi profond qu’espéré puisqu’il se concentre avant tout sur Clémentine. Et si l’on se réfère aux QTE, ces derniers sont d’une simplicité barbante. The Walking Dead : All That Remains n’est donc pas un départ parfait, mais ce n’est finalement qu’un premier chapitre et il faudra juger l’histoire sur son ensemble. Il faut dire aussi que le niveau de la saison précédente était tel, que l’on se retrouve forcément déçu une fois que la tension accumulée au sein des cinq derniers épisodes ait disparu un an après leurs sorties.