Tales From The Borderlands s’écarte un peu des productions Telltale récentes. Le rythme est plus rapide, l’humour est plus tranchant et vu que le jeu se situe dans l’univers délirant et bordélique du FPS de Gearbox, cette direction est tout à fait sensée. Il y’a du gore, du sarcasme, et on ricane volontiers en entendant des répliques qui font mouche. En revanche, cela influe sur les choix moraux dont les enjeux sont naturellement moins importants dans un univers de ce type. Les conséquences de ces choix sont donc moins dramatiques et spectaculaires que dans les précédentes productions de Telltale. Il y’a aussi quelques problèmes techniques de temps à autre. Mais les doublages excellentissimes et les instants de bravoure font passer un agréable moment.

Le jeu commence sur Hélios, le quartier général de la compagnie Hypérion. Vous êtes Rhys, un salarié en attente d’une promotion qui pourrait changer sa vie. Ensuite les choses sérieuses commencent alors qu’on se dirige vers Pandora. Un combat dantesque avec des bandits impliquant un robot géant et une utilisation intéressante d’une porte de toilettes montrent le vrai visage du jeu. Evidemment, les QuickTime Events sont légion comme dans la plupart des prods de ce genre. On glisse le doigt pour esquiver, on tapote sur l’écran pour ouvrir un conduit de ventilation, ce genre de choses… De temps en temps vous devez choisir une réponse parmi plusieurs choix. Les personnages se rappelleront des choses que vous avez dîtes, même si tout ce que cela impliquera n’est pas vraiment clair à ce stade du jeu. En fait, ces choix paraissent souvent légèrement arbitraires et le jeu donne l’illusion que cela va affecter la suite alors qu’en fait pas vraiment.

Mais au moins, on se marre. Tales From The Borderlands ne restera pas forcément dans les mémoires mais c’est pour l’instant une aventure bien écrite pleine de personnages attachants. Quand arrive la fin de l’épisode, on se demande ce qui va se passer ensuite, ce qui est plutôt bon signe pour une série épisodique. Telltale à son meilleur ? Non, et cela ne le sera sans doute jamais. Mais c’est une expérience très agréable, pleine de morceaux de bravoure, à mi-chemin entre Mad Max et les Looney Tunes. Comme dit plus haut, il y’a quelques petits problèmes techniques et autres bugs, mais rien qui ne « casse » le jeu.