Nombreux sont les jeux de gestion et de construction utilisant le modèle économique free-to-play (ou freemium). Certains arrivent à faire cohabiter les achats in-app, les temps d’attentes et un gameplay convenable avec talent, c’est le cas notamment de Les Simpson : Springfield qui est un modèle du genre. Mais il y a aussi ceux qui n’y arrivent pas, et RollerCoaster Tycoon 4 en fait partie, en plus de vous réclamer de dépenser 2,69€ avant de jouer. Comme aime à nous le rappeler la fiche disponible sur l'App Store, on fait donc face à un nouvel épisode pour la saga RollerCoaster Tycoon. Et si vous êtes un fan, et que vous passez toujours certaines de vos soirées sur le deuxième ou le troisième opus, alors fuyez tant que vous le pouvez, sans oublier de terminer ce test évidemment. Pour rappel, au sein de cette saga qui a débuté sur PC, on doit construire puis gérer un parc d’attraction. On peut ainsi sortir de son imagination une montagne de russe en utilisant l’écran tactile. Mais c’est à peu près tout ce qu’il y a d’amusant.

Les débuts sont pourtant prometteur : le tutorial, bien qu’un poil trop long, s’avère dynamique et agréable à prendre en main. La création est intuitive, utilise bien les gestes tactiles, et on peut vraiment adapter nos constructions en fonction des décors. Mais très vite, le véritable visage du mauvais freemium apparait. Si les petites attractions ne prennent que quelques minutes à se construire, on peut aller jusqu’à une demi-journée d’attente pour des structures plus impressionnantes. La monnaie premium du jeu, des billets, sont utilisables pour jouer plus rapidement, et si on en reçoit généreusement au début, ils deviennent vite rares au bout d’un moment, obligeant du coup à passer à la caisse. Mais le plus gros défaut de RollerCoaster Tycoon 4 n’est finalement pas son côté free-to-play inadapté au gameplay de la saga sur lequel il repose, c’est surtout qu’il manque cruellement d’intérêt sur le moyen terme.

On a en effet vite fait le tour des possibilités offertes par le jeu. La personnalisation est quasiment inexistante (au-delà de la création de montagnes russes). On ne peut ainsi que renommer son parc ou la couleur des trains, mais toute la gestion macro-économique qui faisait tout l’intérêt de la licence a disparu. Notez au passage que rajouter des chemins pour atteindre des attractions n’est plus une obligation, vos visiteurs se promèneront sans problème dans l’herbe, et tant pis pour la logique qui découlait de cette limitation dans les précédents épisodes. Au final, RollerCoaster Tycoon 4 n’est pas un vrai simulateur de parc d’attraction. Passé les 2,69€ requis pour accéder au jeu, on fait face à un jeu au modèle économique free-to-play, mais qui est aussi cher qu’un jeu premium.