Datant de 1991, le premier Alone in the Dark a vieilli, beaucoup vieilli même. 22 ans après sa sortie sur PC, le survival-horror d'Infogrames (devenu depuis Atari) débarque donc sur iPhone et iPad, et va tenter de nous faire peur. De visite dans un manoir probablement hanté par des créatures démoniaques, on peut incarner deux personnages : Edward Carnby, un détective aguerri, et Emily Hartwood, la nièce du propriétaire de la maison. Ce duo ainsi créé va donc explorer les lieux afin de percer ses mystères. Mais le manoir Derceto n’est pas qu’une succession de couloirs où la mort peut éventuellement vous attendre, il faut aussi compter sur des énigmes étranges et des pièges sournois. Par rapport à l’épisode original, son portage sur iOS est quasiment fait à l’identique. Les fans retrouveront d’ailleurs les séquences les plus mythiques, mais aussi les nombreux défauts qui réapparaissent encore plus aujourd’hui.

Que ce soit la musique sans âme, des effets sonores à couper au couteau, et des angles de caméra pas toujours très pratique, à la Resident Evil, il y a donc pas mal de choses qui frustrent le joueur, surtout après 22 années d’expériences vidéo ludiques et d‘améliorations de gameplay dans ce domaine. Mais qui dit sortie sur iOS, dit également adaptation pour les écrans tactiles. Car si un fan pourra évidemment mettre de côté les défauts de vieillesse de Alone in the Dark, il faudra également compter sur une interface catastrophique. À base de boutons virtuels, elle est également remplie de bugs en tout genre empêchant parfois la progression. Effectuer une action simple comme se retourner s’avère être un véritable parcours du combattant. Ce n’est jamais plaisant. Et il faut également noter la taille ridiculement petite des boutons virtuels qui empêchent une bonne prise en main. Il n’est ainsi jamais rare de se retrouver coincer face à un ennemi.

Si Atari s‘est vaguement embêté à proposer une interface compatible avec les écrans tactiles, c’est le seul travail effectué sur ce portage. Visuellement, c’est toujours le même jeu, tout juste a-t-on droit à une résolution widescreen, mais c’est tout. C’est particulièrement vilain, les couleurs sont délavées, il n’y a pas un effort de fait, ce qui empêche clairement de s’imprégner de l’ambiance du jeu, et c’est bien dommage compte tenu du travail effectué à l’époque.