J’ai toujours aimé le chaos qui se dégage des shoot’em ups des années 90. J’ai grandi en mettant des pièces dans ces grosses machines qu’on appelait les bornes d’arcade, à l’époque où on en trouvait encore dans ces bistrots qui sentaient le tabac froid. Et ce gameplay frénétique, frappé du syndrome de « allez, encore une partie » est au coeur d’Operation Dracula. Ces graphismes 16 bits fluides et détaillés sont un enchantement, et son gameplay haletant rappelle sans problème les Gunbird et autres Blazing Star de ma jeunesse.

Operation Dracula est un shoot’em up vertical dont l’histoire parle de vampires voulant conquérir le monde. Mais ça on s’en fout. Ce qui importe c’est qu’on se retrouve directement plongé dans un enfer de petites boulettes à éviter. La maniabilité est simple, on bouge son doigt autour de l’écran pour diriger le personnage, un double tap vous fait lancer votre attaque spéciale. On peut également activer une bombe en tapotant le bas de l’écran. Les bombes et pouvoirs spéciaux se rechargent en explosant des ennemis, ainsi que votre arme principale et on perd un peu de puissance de feu lorsqu’on se fait toucher. Et cela arrivera de nombreuses fois, car comme la plupart des jeux de sa catégorie, Operation Dracula est plutôt difficile. Trois personnages sont séléctionnables dès le début, chacun ayant des capacités uniques. L’un déclenche un flot de boulettes, un autre encercle son vaisseau via une boule d’énergie tandis que le troisième crache une sorte d’oiseau de plasma.

Comme dans tout bon jeu du genre, apprendre les patterns des ennemis est la clé du succès. Il en résulte quelque chose d’authentiquement palpitant quand on affronte ces tanks, mechtas et autres robots à la taille colossale. Mais avant tout, Operation Dracula est un shooter audacieux et précis, qui sait distiller tout le challenge qu’il renferme aux bons moments. Un jeu que j’aurais volontiers saigné sur ces grosses bornes d’arcade dans ces bistrots qui sentaient le tabac froid.