Sky: Children of the Light est une échappée mélancolique à travers les rêves et les nuages. Le nouveau jeu des créateurs de Journey est à présent disponible, et ces même créateurs ont d'une certaine façon réussi à renouveler chaque aspect de ce titre culte. Par bien des égards, Sky: Children of the Light ressemble à s'y méprendre à une suite directe de Journey mais plutôt que de traverser des déserts tout en nuances d'ocre et d'orange, Sky comme son titre le suggère vous fera explorer les cieux parmi d'autres aventuriers. 

La première chose à dire sur ce Sky c'est qu'il propose une expérience multijoueurs exceptionnelle et unique. Lors de vos aventures, vous pourrez observer des fantômes empruntant les mêmes chemins que vous, allumant des chandelles pour vous indiquer le chemin à prendre et qui parfois compléteront même des objectifs pour vous alors que vous êtes sur la route. Chacun de ces fantômes est en fait un autre joueur, et à terme vous ferez certainement un bout de chemin avec eux. Quelque soit leur progression dans leur voyage, ils sont là pour la même raison que vous : explorer les cieux et sauver le monde. Il en résulte un sentiment indescriptible de camaraderie qui hante le jeu du début à la fin, quelque chose qui va plus loin que de simples mode co-op présents dans des jeux plus traditionnels. Des modes où les objectifs sont souvent forcés et où le travail d'équipe est davantage une obligation qu'une option. Au lieu de tout cela on se retrouve face à une expédition partagée par d'autres, où chaque rencontre donne lieu à un moment de partage. Car comme je l'ai dit plus haut, la population de Sky: Children of the Light a les mêmes objectifs que vous. 

Ce sentiment de voyage que l'on partage est accru par le fait que Sky ne propose pas de méthodes de communication "standard", à l'instar du jeu précédent de thatgamecompany. Impossible de taper des paragraphes entiers de texte dans un chat vocal, ou de donner des instructions aux autres joueurs à l'aide d'un micro. Les interactions sont limitées au fait de partager une chandelle ou prendre la main d'un autre. Si vous choisissez de partager votre chandelle, le personnage deviendra alors visible et vous pourrez continuer d'interagir avec lui, voire même de lui donner un surnom afin de l'identifier plus facilement. Au delà de cela, il y'a le système de gestes. Tout au long de votre voyage, vous rencontrerez les fantômes des joueurs ayant déjà traversé le chemin que vous empruntez. En suivant leur pas et en observant leurs histoires, vous pourrez apprendre des gestes qui pourront être utilisé à l'envi. Ces gestes ne servent pas à résoudre des énigmes ou rien de ce genre, et servent uniquement à communiquer avec les autres joueurs. Mais ils apportent au multijoueurs ce supplément d'âme qui font de Sky autre chose qu'un simple jeu de plates-formes en 3D se présentant comme arty. 

Sky: Children of the Light n'est pas captivant simplement à cause des amitiés que vous développerez au long de votre aventure. Chacun des niveaux, des trois îles aux larges étendues glacées ont leur propre identité. Des forêts luxuriantes jusqu'aux volcans recouverts de suie, il est impossible de confondre une zone avec une autre. Chacune de ces zones est divisée en petites instances et si certaines d'entre elles sont assez vastes tandis que d'autres sont plus petites et pensées pour les énigmes. Votre premier run durera entre 3 et 4 heures, et aboutira vers une fin très émouvante qui concluera votre quête de fort belle manière. Une fin alternative est également disponible pour ceux qui voudraient investir plus de temps dans l'exploration et le multijoueurs, à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.