Données relatives au jeu

  • Jeu casual, plate-former ayant donné le nom au genre « canabalt like ».
  • En anglais intégral, sans nécessité de compréhension.
  • Durée de vie approximative infinie.
  • Cessions courtes de jeu d’environ 3, 4 minutes.
  • Jeu composé d’un seul univers. Pas de mode de jeu, pas de choix de la difficulté.
  • Contrôle par touches sensitives. Pas d’utilisation de l’accéléromètre.

Synopsis

C’était incroyable. Ils étaient arrivés sans qu’on ne s’y attende et même maintenant personne n’en revenait. Leurs navettes avaient crevé les nuages en silence et s’étaient abattus sur la ville à une vitesse effroyable. Maintenant c’était au tour de leurs quadripodes de tomber du ciel. Ils se réveillaient lentement, mais ravageaient la ville frénétiquement et méthodiquement. Ce lugubre spectacle me captivait et me terrifiait à la fois. Je ne pouvais m’arrêter de contempler la chute de l’humanité toute entière. Puis ce fut au tour de mon immeuble de s’ébranler. Des crevasses immenses se formèrent sur les murs. De la poussière et des morceaux de plafond commençaient à se détacher. Ca y est, c’était mon tour, dans quelques secondes ils allaient détruire le bâtiment et moi avec. Il me fallait fuir. Courir vite, oui, très vite. Sans même réfléchir, je bondis à travers la fenêtre. C’était ma seule chance.

En cinq jours, un genre à lui tout seul.

A la base, crée par une équipe de passionné, pour le plaisir et de manière totalement indépendante, ils avouent n’avoir mis que cinq jours pour produire le jeu Canabalt entièrement. A ce moment là, ils étaient tous bénévoles et le jeu était, lui, gratuit. La bonne nouvelle c’est qu’ils ont gardé ce principe de Free to Play, proposant à chaque fois leurs productions gratuitement sur leur site internet. Chacun peut ainsi se faire un avis clair avant de passer éventuellement à la caisse.

Un diamant dans son écrin

Au premier coup d’œil, Canabalt se veut rétro et même vieillot. Avec ses graphismes 8bit en pixel art et ses teintes monochromes de gris, on est loin de s’imaginer la force graphique du soft. C’est en s’y essayant qu’on découvre l’animation fluide et efficace du personnage ainsi que le scrolling différentiel sur 4 plans ahurissant du jeu. A peine quelques secondes suffisent à se décoller la rétine. Des vaisseaux gigantesques traversent l’écran à une vitesse folle. Des morceaux de métal s’écrasent sur le toit des immeubles, qui s’écroulent, tout aussi soudainement. Par moment on court sur la flèche d’une grue et une volée d’oiseaux blancs effrayés, s’envole, puis on bondit à travers une vitre qui éclate en des dizaines de particules blanchâtres sur le sol. Tout est animé et bouge en permanence, aussi bien au premier qu’au deuxième plan et malgré cette débauche de mouvements, le jeu reste étonnamment fluide. Une vraie prouesse.

Coté son, l’action est soutenue par une musique entrainante et nerveuse qui souligne à merveille le gameplay. On en arrive à se demander quelle substance à bien pu prendre le compositeur pour réussir un tel morceau en seulement une nuit. Difficile aussi d’oublier les effets sonores qui pour une fois sont employés à bon escient et renforcent véritablement l’immersion du joueur. Ecoutez les éclats de verre rebondir sur le sol de béton ou le sifflement d’un débris qui tombe du ciel avant de terminer sa chute bruyamment sur le toit d’un bâtiment.

Toutefois, ce qui apporte tout son charme à Canabalt, c’est avant tout sa prise en main hyper instinctive. Pour faire bondir le coureur il suffit d’appuyer sur l’écran, n’importe où. Aucun réglage, juste le bon timing et de bons réflexes sont nécessaires. On fait difficilement plus simple et plus abordable.

La pénurie de contenu

On ne peut pas reprocher grand-chose à ce soft, mais en revanche on peut en vouloir aux développeurs de faire payer le prix fort aux utilisateurs. 2€39. Généralement à ce tarif là, on a droit à une super production en 3D sortie de chez Gameloft ou Chillingo. Sacré coup de marteau, d’autant que le jeu manque cruellement de contenu. Alors, oui, c’est vrai que les décors se sont étoffé de nouveaux bâtiments et que certains éléments interactifs ont fait leur apparition, mais cela reste très léger. Un seul mode de jeu, pas de niveaux de difficulté, un unique univers. Et rien d’autre. Résultat le jeu souffre d’une très grande redondance et bien qu’on y revienne toujours avec plaisir il est difficile de ne pas se lasser. Alors pour ceux qui ne l’ont pas encore acheter, difficile de les convaincre de mettre la main au porte monnaie, surtout à ce prix là.

A noter, il est possible de tester gratuitement le jeu sur son PC via le site de l’éditeur à cette adresse : canabalt.com