L’objectif est ici de gérer un port de commerce : des bateaux arrivent chargés de marchandises, il faut leur assigner un quai pour qu'ils déchargent. Une fois déchargés, les navires veulent alors remplir leur cale dune autre marchandise. Il faut donc également leur fournir ce qu'ils demandent avant qu'ils ne libèrent le quai.

Comme dans tout jeu de « time management », l’essentiel du jeu consiste à gérer les priorités et a choisir rapidement qui « servir » en premier, c'est-à-dire ici quel navire mettre à quai, et quel navire refusé. Il est en effet important de garder un bon équilibre des marchandises, les navires ne pouvant pas libérer le quai avant d’avoir récupérer la marchandise désirée.

Pour pimenter un peu le tout, Anno : The Harbor transpose les classiques « personnalités des clients » en « type de navire ». Certains marchants seront plus patients que d’autres, d’autres paieront une bonne prime si ils sont servis rapidement. De plus, certains quais sont en bois et nécessiteront d’être réparés avant d’être à nouveau utilisables.

Il manque cependant à Anno The Harbor une des fonctions de base du genre : la possibilité de mettre certaines actions en fil d’attente, comme par exemple indiquer que l’on souhaite que le bateau B accoste sur tel quai dès qu’il est libre. Cela est d’autant plus agaçant qu’un quai est considéré comme libre que lorsque le navire précédent a disparu de l’écran (et non uniquement du quai).

Si le scénario est rarement le point fort des jeux du genre, Anno s’en sort bien avec une histoire assez travaillée qui donne un sens à notre progression dans les divers ports du monde. Le jeu reste assez court, mais la durée de vie est prolongée par la présence d’un niveau de réussite « expert » rapidement difficile à atteindre ainsi que de quelques achievements.