Ni une, ni deux, une bonne partie de mon argent de poche s’est envolée dans ce jeu le mois de sa sortie. L’attrait de l’inconnu ou l’appel de la découverte, que sais-je, il fallait absolument que j’essaye ce jeu pour ne pas mourir idiot. Hé oui, je suis un véritable Indiana Jones des jeux vidéo ! Vingt six ans plus tard, surprise, Paperboy revient hanter mes souvenirs de joueur dans une nouvelle édition : Special Delivery. Et c’est sur iPhone qu’il débarque.

Inspiré des petits boulots comme seuls les ricains savent en inventer, le principe de Paperboy est simple : distribuer le journal aux abonnés (leurs maisons sont représentées en rouge), à vélo, à travers la ville et ses dangers… Et ils sont nombreux les bougres. Les abonnés, comme les dangers ! Paperboy, le personnage que l’on dirige, reste constamment sur son vélo. Habile comme pas deux, il jette les journaux aux différents abonnés de chaque rue et doit faire en sorte de viser soit la porte d’entrée de leur maison, soit leur boite à lettres, ce qui, en soit, est déjà un bel exploit. En effet, si vous lancez le journal dans la vitre de la maison, elle se brise, et l’abonné, mécontent, se… désabonne !

Chaque tournée, comporte un nombre minimum d’abonnés à satisfaire. Le top du top étant bien évidemment de distribuer le journal à chacun d’entre eux, sans exception. Une fois parvenu à la fin de la rue, on fait les comptes. Si le nombre minimum de journaux distribué est atteint, on passe à une nouvelle tournée, dans une autre rue de la ville. Si, en revanche, vous êtes en dessous du nombre à atteindre, la partie est perdue et on doit recommencer une nouvelle fois la même tournée, dans la même rue, avec les mêmes abonnés.

Ne croyez pas pour autant que les choses soient faciles. Distribuer les journaux à vélo, c’est un peu comme l’étape de l’Alpe d’Huez dans le Tour de France : une épreuve de courage et d’abnégation ! Certes les rues sont plates comme une planche à repasser mais elles comportent en revanche bien des dangers. Que l’on roule sur les trottoirs ou sur la route, les obstacles sont nombreux et la distribution de courrier prend des allures de parcours du combattant.

Voitures, tondeuses à gazon, pochtrons, basketeurs et types qui se tapent sur le coin de la figure et errent en plein milieu de route, chiens, chats, voitures téléguidées, grilles d’égouts, barbecue, poubelles, arrosages automatiques, cyclistes imprudents, bornes à incendie, lampadaires, marteaux piqueurs, chaussée défoncée, panneaux, bancs et autres bosquets constituent tous un danger potentiel : au moindre contact, c’est une vie de perdue. Plus de vie, partie terminée.

La difficulté qui caractérisait le jeu d’arcade de l’époque est toujours présente dans cette version iPhone. Les premières parties sont donc bien difficiles à prendre en main. Il faut s’habituer aux commandes (le lancer de journaux demande beaucoup de précision), à la vue en 3D isométrique proposée et avoir toujours à l’œil à la fois les dangers qui se présentent sur votre chemin mais aussi les boites aux lettres ou les portes des abonnés. Croyez-moi, ça fait des choses à surveiller ! Le plus simple est donc de débuter la partie en mode EASY. Le mode HARD est conseillé champions du guidon.

Paperboy Special Delivery est fidèle à la version originale, dans ses graphismes (lissé et améliorés) et son principe. Il améliore certaines choses, comme le nombre de parcours et d’obstacles, plus importants. Ceux qui, comme moi, ont aimé le jeu à sa sortie, seront une nouvelle fois sous le charme. Quant aux autres, ils découvriront un jeu d’arcade à l’ancienne, assez difficile, mais à la durée de vie conséquente.