Après LittleBigPlanet, Tearaway semble l’étape suivante de l’évolution d’une société qui a toujours mis l’accent sur la créativité et la communauté dans ses différents jeux. Cette nouvelle production nous le prouve puisqu’elle utilise la puissance de la Vita, avec des graphismes à couper le souffle, mais aussi une expérience de jeu unique qui n’est tout simplement pas possible sur une autre plateforme. Dans Tearaway, vous êtes le héros, et votre objectif va être de guider Iota, qui arbore une enveloppe sur la tête, afin qu’il puisse passer toutes sortes d’obstacles. Les environnements sont variés, vous commencez dans une clairière, avant de vous retrouver près de zones remplies de lave, et à chaque fois, le décor est entièrement fait de papier plié soigneusement, ou collé avec de la colle. Chaque brin d’herbe qui bouge das la brise, chaque rocher blanchi par le soleil est soigneusement construit, si bien que vous pouvez aussi les créer dans la réalité.

Même si les décors sont à couper le souffle, qu’ils fourmillent de détail et que les effets visuels sont tout simplement splendides, et qu’en plus il y a l’ajout de la réalité augmentée, le framerate  vacille rarement. Mais la vraie beauté de Tearaway se situe non pas dans ses graphismes, mais dans la façon dont vous allez interagir avec le jeu. Vous contrôlez Iota directement avec le stick analogique gauche, et vous apprenez progressivement de nouvelles compétences qui vous aideront dans votre quête. On peut sauter, rouler, mais aussi jouer d’un accordéon pour aspirer l’air. Chaque capacité est utilisable de différentes façons. L’accordéon par exemple vous permettra de faire pivoter un morceau du décor qui bloque votre chemin, ou alors pousser des ennemis qui tomberont alors sur leurs amis.

Le gameplay s’apprendre très facilement, et le jeu répond rapidement à toutes nos commandes. Il n’y a pas de Sackboy flottant ici, et le héros peut faire face aux ennemis de bien des manières, notamment contre les méchants les plus agressifs. Mais Tearaway utilise aussi toutes les particularités de la PlayStation Vita. Vous pouvez ainsi faire apparaitre votre doigt dans le jeu grâce au pavé tactile arrière qui est utilisable dans des zones spéciales. Vous devrez par exemple utiliser cette fonctionnalité pour sauver Iota d’une cascade, ou pour jeter des ennemis hors du champ de vision du petit personnage en papier. Ensuite, il y a l’écran tactile principal, qui est utilisé pour des activités simples et sans doute un peu gadget, comme le dessin, pour concevoir une moustache en papier, et la placer sur des créatures, ou afin de tenir une structure pour que Iota puisse aller de l’avant.

Les capteurs avant et arrière de la console sont utilisés pour capturer le monde autour de vous afin de le mettre en avant dans le jeu, même le micro est utilisé de manière très subtile. Comprendre comment l’on peut utiliser l’ensemble de ces éléments pour progresser et en même temps personnaliser l’univers du jeu est un défi que tout le monde appréciera, car il est très accessible. Ainsi, si vous vous contentez de terminer le jeu sans vous préoccuper du reste, vous ne devriez le finir qu’à 50%, le reste étant dédié à la recherche de trésor utilisant les différents types de gameplay. Jusqu’ici, avec autant d’arguments Tearaway mériterait une médaille d’or, mais ce qui fait qu’il dispose d’une médaille de platine, c’est qu’il véhicule un message positif et qu’il possède un univers tellement travaillé sur tous ses aspects que ce serait un drame de passer à côté. L’expérience vaut clairement l’achat d’une PlayStation Vita.