Ys : Memories of Celceta n’est donc pas seulement un action-RPG complexe et profondément satisfaisant, mais c’est aussi un jeu qui nous parait intrinsèquement familier du début à la fin. L’objectif de ce nouvel épisode va être d’aider le héros principal, Adol Christin, qui essaie de se souvenir pourquoi tout le monde est un peu énervé contre lui. Car oui, Adol est atteint d’amnésie, il est donc très loin du valeureux guerrier qu’il devient un peu plus tard dans la série. Mais ce ne sera pas votre seule mission puisqu’il faudra aussi partir à l’aventure et explorer la mystérieuse forêt de Celceta. Plus vous avancerez dans la forêt, plus Adol en apprendra plus sur son passé. Les fans de la saga pourront ainsi profiter d’une trame scénaristique de qualité, tandis que les nouveaux arrivants apprécieront l’évolution des personnages.

Du côté du gameplay, Ys : Memories of Celceta est régie par un système unique et linéaire de raffinement. En combat, vous commencez avec des attaques de base et pouvez construire une jauge pour déclencher des attaques liées à vos compétences. Une fois que vous en utilisez suffisamment, vous remplissez une jauge d’Extra qui vous permet de libérer une attaque (avec l’animation qui va avec) dévastatrice. C’est quelque chose de très amusant pour ceux qui aiment les jeux de combat, et il y a un élément de stratégie prononcé concernant le déclenchement d’une attaque supplémentaire. En ce qui concerne l’agriculture, le système de raffinement s’avère un peu plus fastidieux. Vous devez recueillir des montagnes de matériaux en tuant des ennemis afin d’aller ensuite en ville pour les synthétiser et créer des éléments plus rares. Si vous raffinez ces derniers, vous pouvez vous retrouver avec des objets d’une grande valeur, permettant d’améliorer vos armes et armures. Malheureusement, le cycle de l’équipement est tellement rapide que trop s’investir ne sert pas à grand-chose.

La progression dans les donjons est de son côté nettement plus familier pour quiconque a déjà mis le pied dans un Zelda par exemple. Vous entrez dans un donjon, vous battez un mini-boss, et vous obtenez un élément utile pour surmonter des énigmes par la suite, et après avoir recueilli une clé avec un blason, vous pouvez alors combattre le boss qui possède même un titre comme dans Ocarina of Time. Il est difficile de dire si Nihon Falcom (le développeur) a proposé ici un hommage ou un simple clone de ce type de gameplay, mais qu’importe, le tout est vraiment agréable. Et durant votre avancée, vous pourrez récupérer des items essentiels pour ouvrir le champ des possibles avec par exemple un objet qui vous permettra de respirer sous l’eau, et donc d’accéder à de nouvelles zones. Ces objets peuvent aussi être créés grâce à l’écran tactile qui permet des rotations simples.

Mais là où Ys : Memories of Celceta arrive à se démarquer vraiment, c’est dans les combats contre les boss. Vous ne pouvez pas simplement appuyer comme un dingue sur un bouton pour obtenir la victoire. Au lieu de cela, vous devrez étudier les schémas d’attaque et justement utiliser vos attaques spéciales. Avec tout cela à l’esprit, il est difficile de trouver des défauts dans le titre de Nihon Falcom. Le studio japonais offre une histoire fascinante, un monde immense à explorer, et un système de combat trépidant suffisamment accessible pour les nouveaux, mais profond pour les fans. C’est en fait un détail qui va nous faire dire que l’on ne peut pas recommander Ys : Memories of Celceta avec insistance. Il n’y a pas de personnages véritablement charismatiques, l’histoire n’est pas particulièrement surprenante, et ceux qui connaissent déjà le genre action-RPG arrivent en terrain quasi connu. En outre, le jeu ne vous permet pas de changer l’angle de la caméra, ce qui semble un peu idiot puisque la PS Vita dispose d’un stick analogique. Une dernière chose enfin : le titre est uniquement en anglais. Dommage pour ceux qui n’ont pas le niveau suffisant pour profiter comme il se doit de toutes les possibilités du jeu.