Dans Deception IV : Blood Ties, vous incarnez Laegrinna, la fille du diable qui part en quête des versets sacrés afin de ressusciter son cher père. Évidemment, vous jouez les méchants dans ce jeu, et vous êtes aussi incapable d’attaquer vos ennemis directement. Au lieu de cela, vous vous appuyez sur une large gamme de pièges pour infliger des dégâts à vos adversaires. Chaque piège tombe dans une des trois catégories proposées : élaborés, sadiques, et humiliants. Vous pouvez les combiner pour créer des combos simples ou plus compliqués pour faire un maximum de dégâts. Les pièges sadiques sont conçus pour infliger autant de douleur que possible, tandis que les pièges humiliants donnent un aperçu de ce qui se serait passé si le Coyote avait effectivement vu ses pièges réussir. Les pièges élaborés s’adressent à ceux qui aiment tirer profit des différents environnements disponibles dans la zone.

Alors que sa violence et son niveau de gore pourraient sans doute en faire fuir certains, Deception IV : Blood Ties est en fait un puzzle-game intelligent simplement habillé avec des tons plus sombres. Chaque étape pour vous au défi d’imaginer une machine de mort et de torture la plus efficace possible, tout en évitant les épées, les flèches et les sorts magiques que vous lanceront vos ennemis. Souvent, ces adversaires sont de simples fanatiques religieux, ou des mercenaires corrompus, ils sont donc faciles à tuer, mais le jeu est à son zénith lorsqu’il vous demande de vous en prendre aux passants innocents, ou à des adeptes récalcitrants, en ayant pris soin juste avant de sympathiser avec eux pour les faire souffrir davantage. Effectivement, être la fille du diable et ne pas pouvoir se battre peut paraitre idiot, mais rajouter un système de combat plus classique dévaloriserait grandement Deception IV : Blood Ties.

Malgré le fun ambiant, le jeu n’est toutefois pas aussi parfait qu’il en a l’air. Il est ainsi impossible d’enregistrer votre partie en cours de niveau, ce qui signifie que si vous êtes en train d’avancer et qu’un impondérable se présente, vous recommencerez depuis le début de la zone lors de votre prochaine partie. Et ça peut potentiellement avoir un impact sur vos glorieux exploits. Les temps de chargement sur cette version PS Vita (le jeu est aussi disponible sur PS3) sont aussi problématiques : bien trop longs, ils sont souvent cachés derrière des séquences de dialogues interminables, pas franchement passionnantes, et que l’on ne peut de ce fait pas éviter. Côté graphisme, c’est aussi un peu la déception. Sans pour autant être moche, ils ne sont pas vraiment une vitrine pour la console portable de Sony. Pour autant, ce ne sont que des soucis mineurs. Tecmo a bien fait son travail : la durée de vie offre de nombreuses heures de jeu, ainsi qu’un mode libre et une centaine de missions annexes en plus de l’aventure solo. Et les voix japonaises sont disponibles (en plus du fait qu’il est traduit en français).