Licence phare du lancement de la PlayStation Vita le 22 février prochain, WipEout est aussi l’une des plus vieilles de Sony Computer Entertainment. Née en 1995, elle a souvent été comparée à une autre licence bien connue des joueurs : F-Zero, qui n’a plus donné signe de vie depuis déjà quelque temps. Le constructeur japonais a toujours pu compter sur WipEout pour en mettre plein les yeux. Ce fut le cas sur PSOne, mais aussi sur PS2 et PS3, et enfin sur PSP avec deux épisodes qui auront sans doute marqué l’histoire de la première portable de la firme. C’est donc tout naturellement que l’on accueil WipEout 2048, premier né de la licence sur Vita, et espérons pas le dernier, qui nous propulse plusieurs années dans le futur pour des courses endiablées.

Il serait toutefois de mauvais augure de prétendre que WipEout est un Mario Kart-like, car hormis une sélection d’objets à récupérer au gré des circuits, les deux sagas n’ont vraiment rien en commun. Déjà le contexte, ici, il s’agit d’un jeu futuriste qui vous fait monter à bord de véhicules variées et surpuissants, afin de dévaler les pistes à une vitesse folle. À plus de 1000km/h, l’erreur n’est pas une option et vos concurrents ne vont pas se laisser faire. Car on ne change pas vraiment une équipe qui gagne avec un système de jeu très similaire à ce qui a été fait sur PSP par exemple. Autrement dit, plus qu’une course, c’est un véritable affrontement qui vous attend où vos missiles feront la différence face aux boucliers de ce que l’on peut appeler vos ennemis. La survie est une obligation et elle l’est encore plus dans WipEout 2048. Le gameplay très arcade laisse peu de place aux doutes, tant et si bien que si vous hésitez une seconde à freiner dans un tournant, votre bolide futuriste ira s’exploser en contrebas.

Le gameplay repose en tout cas en grande partie sur ses circuits improbables, mais toujours aussi bien pensés. Entre la route principale et les chemins de fortunes, le joueur aura de quoi faire afin d’arriver au plus près de la première place. Car s’il y a un jeu difficile sur PlayStation Vita, c’est bien WipEout 2048 qui demandera plusieurs heures d’entrainement si vous souhaitez réussir le mode Or (difficile). Il n’y a évidemment pas que les circuits puisqu’au fil de votre avancée dans le mode solo, il sera évidemment possible de débloquer toujours plus de vaisseaux chacun disposant de particularités bien utiles, et utilisables autant en défense qu’en attaque. À ce propos une vingtaine de vaisseaux sont mis à disposition pour dévaler les 60 épreuves disponibles. Côté fonctions inédites, on retiendra le gyroscope qui permet de piloter les véhicules de manière hasardeuse. Le résultat est loin d’être probant sur un jeu qui demande beaucoup de réflexes, mais ça devrait amuser les amateurs de gadgets, sans aucun doute.

WipEout 2048 est aussi l’un des rares jeux à proposer un mode en ligne parmi le line-up de lancement. S’il reste très basique avec une sélection des courses de manière aléatoire, il a le mérite d’être présent. On pourra cependant déplorer l’arrivée d’un Online-Pass (zoné), qui empêche les amateurs de jeux d’occasions de pouvoir jouer en ligne sous peine de devoir repasser à la caisse via le PSN. Un mot enfin sur le crossgaming, une fonction permettant de jouer aux circuits de Wipeout HD avec les joueurs PS3 directement sur la cartouche PS Vita. Ce mode n’était malheureusement pas disponible au moment du test.

Démo technologique sur toutes les consoles où est passée la série, WipEout 2048 ne fait pas exception à la règle et offre aux premiers possesseurs de la console un atout de choix pour épater la galerie. Lorsque l’on nous promettait une « petite PlayStation 3 dans la poche », le doute était permis, mais avec ce jeu en main, plus aucun débat n’est possible. Le level-design est une réussite dans son ensemble avec des circuits variés, mais finalement assez peu nombreux (on attend déjà des DLC), le jeu est d’une fluidité remarquable et la sensation de vitesse est à couper le souffle. La claque est là, autant ne pas tourner autour du pot, on en attendait pas moins de la série. Mais tout cela à un prix et il est amèrement vécu par les joueurs avec des temps de chargement proprement délirant pouvant atteindre les 60 secondes lorsqu’il s’agit de charger un circuit nouvellement acquis, et dès qu’il vous faut recommencer une course, on passe à une quinzaine de secondes. Rédhibitoire ? Non. Dommageable ? Sans doute, mais même si l’on perd la spontanéité de la série, c’est pour qu’elle nous propose derrière des sensations et une expérience époustouflantes.