Rappelons le, Flight Control premier du nom fut l'un des premiers cartons planétaire de l'App Store, démontrant si besoin en était que l'iPhone se posait en temps que véritable console de jeu orientée casual. Proposant un concept des plus simpliste - tracer du doigt la trajectoire des nombreux avions afin de les guider jusqu'à leur aire d'atterrissage en évitant qu'ils se percutent - le hit de Firemint n'avait pourtant pas entrainé de suite depuis sa sortie en février 2009. C'est donc à une période où les gros jeux en 3D exploitent à fond les capacités graphiques des appareils iOS que débarque ce nouvel opus, baptisé Flight Control Rocket.

Première surprise, l'enrobage graphique a changé, de même que l'ambiance générale. C'est désormais dans un style cartoon, flashy et retro que nous jouerons. Si l'ambiance générale à gagné en humour décalé et nous plonge dans un trip revival des films de science fiction des années 1950, l'aspect général donne la mauvaise impression d'un jeu flash mal finalisé. Un premier constat mitigé entre ambiance excellente et graphismes moyens.

Heureusement, le cœur du jeu est toujours aussi fun. La première partie débute calmement, pour que l'on puisse se faire la main. On découvre ainsi qu’il intègre désormais une quinzaine de vaisseaux avec chacun des caractéristiques différentes. Ainsi certains se divisent en deux lorsqu'on les touche alors que d'autres appelés Reptiles forment une chaine de vaisseaux assez lente et délicate à manier. D'autres laissent derrière eux de petits satellites qu'il faudra également guider à bon port. Bref cette variété de vaisseaux vient agréablement étoffer le gameplay, qui gagne en richesse et en intérêt. Ça n’est d’ailleurs pas la seule nouveauté de Flight Control Rocket, puisqu’il est désormais question de collecter de la monnaie virtuelle à chaque partie. De temps en temps des pièces dérivent aux abords du vaisseau mère, un simple tap suffit à les collecter, mais d’autres fois elles sont arrimées derrière des vaisseaux. Il faut donc les faire se poser pour les collecter. On se prend vite au jeu et on découvre une nouvelle manière de jouer à Flight Control, moins orientée scoring et plus orientée collecte.

Qui dit monnaie virtuelle dit évidemment boutique de contenu. Flight Control Rocket n’échappe pas à cette mouvance actuelle qui bien souvent gangrène les jeux. Heureusement les développeurs ont fait le choix de ne pas brider le jeu pour pousser à l'achat. On peut donc jouer en continue sans jamais effectuer d’achats. Toutefois ces derniers peuvent devenir utiles si l’on souhaite profiter à fond des Bots. L’ultime nouveauté du jeu, des petits robots que l’on ajoute au vaisseau mère et qui permettent de lui offrir de nouvelles capacités. Ils peuvent, par exemple, augmenter la valeur des pièces collectées, le montant des points engrangés à chaque atterrissage, rendre certains vaisseaux indestructibles … Une composante RPG en somme, qui va d’ailleurs plus loin dans cette direction, puisqu’à chaque utilisation, les bots cumulent de l’expérience. Ils gagnent alors des niveaux petit à petit et augmentent d’autant leur compétence. Seul bémol, ils ont besoin d’énergie pour fonctionner et cette dernière se dépense à chaque partie. Il faudra donc patienter qu’elle se recharge seule ... ou acheter des batteries pour la renouveler instantanément.

Clairement, ce Flight Control Rocket se pose presque en jeu indispensable au même titre qu’un Jetpack Joyride ou un Tiny Wings, toutefois il faudra composer avec quelques défauts. En premier lieu sa réalisation graphique assez moyenne et ensuite son relatif manque de variété. Pas de nouvelles pistes ici, on joue toujours dans le même décor. De plus dans l’ensemble le jeu est relativement redondant et on aurait aimé qu’il se renouvelle un peu plus.