Cette histoire enfantine nous place dans la peau de Max, un petit garçon pas comme les autres, qui se retrouve doté d’un mystérieux marqueur magique. Ce dernier dispose de pouvoirs extrêmement puissants qui vont aider notre jeune héros à fuir un monde intégralement composé de coup de crayon, tout en partant à la poursuite de l’une de ses créations : un gros monstre violet. L’ambiance est donc très enfantine comme vous pouvez le constater, mais le jeu en lui-même s’adresse cependant à un tout autre public, adepte des casse-têtes en tout genre. Et c’est principalement là le problème puisque même si le titre prend le joueur pour un assisté en proposant maintes aides et astuces (jusqu’aux tracés, heureusement désactivables), on ne peut s’empêcher de taper du pied devant la difficulté de certaines épreuves.

Car le jeu vous propose trois missions par monde. La première est simple, il suffit d’arriver jusqu’à la fin du niveau avant le temps que l’on vous impose. La seconde est un poil plus compliquée, puisqu’il faudra récupérer toutes les petites bulles orange dans le monde que vous parcourez et enfin la troisième, où vous devrez trouver une bille noire, minutieusement cachée par les développeurs. Chaque fois que vous accomplirez l’un des objectifs, vous gagnerez une étoile - sur trois. Le but étant de les avoir toutes en un coup, même s’il reste possible de revenir à un niveau en particulier afin de terminer telle ou telle mission.

Mais pour arriver à terminer un objectif, il faut avant tout comprendre comment tout cela marche. En clair, vous devrez utiliser votre doigt comme marqueur, afin de créer diverses choses comme des plateformes ou bien des objets qui écraseront vos ennemis dans un nuage de poussière, ou encore créer des bateaux qui flotteront sur l’eau. Car étant donné que vous êtes prisonnier d’un dessin, vous serez sensible aux liquides, gares aux flaques et autres joyeusetés du même genre donc. En même temps, il faudra penser à faire avancer votre personnage et c’est là que le problème se pose. Le titre dispose d’une jouabilité peu précise : dès lors que vous arrêtez de faire bouger votre personnage, ce dernier continu durant une demi-seconde à se déplacer. Un temps de latence particulièrement énervant donnant lieu à des situations plus que frustrantes. Les sauts loupent également le coche, si bien que l’on préfèrera jouer à Max and the Magic Marker sur un petit écran que sur une tablette. Comprenez que les versions iPhone ou Windows Phone 7 offrent une bien meilleure expérience de jeu que la version iPad.

Cependant, même si tout n’est pas rose, on ne peut pas nier le travail accompli sur l’ambiance et les graphismes. Le jeu se révèle plutôt joli et cet aspect crayonnage apporte vraiment beaucoup de sympathie à l’égard du héros. Les passages en mode « pause » qui deviennent de véritables feuilles de papier permettent ainsi d’admirer les décors sous un autre œil (et au passage, apporte un gameplay différent puisque mettant votre personnage immobile alors que vous pouvez créer des choses avec votre marqueur).