Les simulations de vie à la ferme ont le vent en poupe depuis quelques années, notamment sur les supports mobiles. Aujourd'hui, gamigo lance un nouveau titre correspondant à ce genre sur les appareils iOS et Android. Baptisé Fantasy Town, a-t-il tout ce qu'il faut pour se poser en tant qu'indispensable pour les amateurs de ces simulations ?

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Dans Fantasy Town, le joueur incarne un personnage qui devient bien malgré lui le Seigneur d'Arsendal et qui fait tout ce qu'il peut pour quitter la ville – passablement détruite - dont il vient d'hériter. Malheureusement, il est constamment suivi par un chat qui lui confie des missions destinées à restaurer la grandeur de la cité. Ces missions sont en fait le fil rouge du jeu, qui est complété par des quêtes annexes qui reviennent en boucle au bout d'un moment : donner tel matériau de base, faire tant de ventes avec le dragon, bâtir tel bâtiment et ainsi de suite. Autant de missions qu'il est nécessaire de terminer pour gagner de l'expérience et donc des niveaux, débloquant au passage toujours plus de contenu.

Contrairement à d'autres simulations de vie à la ferme, Fantasy Town a la bonne idée de proposer tout un tas de choses à faire pour s'occuper et donc quelque peu éviter ce syndrome présent dans certains jeux et demandant de faire seulement deux ou trois actions puis d'attendre plusieurs heures pour recommencer. Ainsi, en plus de faire pousser des récoltes et de nourrir les animaux pour en tirer des produits de base comme le lait ou les œufs, il est par exemple possible d'envoyer différents habitants dans des mines pour ramasser des matériaux nécessaires à la progression ou bien dans le camp des trolls pour sauver de nouveaux personnages. On peut aussi demander aux cuisiniers de mijoter des plats un peu plus élaborés pour ensuite les vendre : le boulanger pourra ainsi créer du pain en échange du blé, voire même du pain de mie si l'on rajoute à ça du lait, et ainsi de suite.

Loin de déballer dès le départ tout son contenu, Fantasy Town récompense le joueur avec de nouvelles fonctionnalités lorsque celui-ci passe les premiers niveaux. Ainsi, on débloque au bout d'un moment le marché où l'on peut mettre en vente pour les autres joueurs différents objets. Bien sûr, l'inverse est aussi vrai et l'on peut visiter les étals des autres joueurs si l'on a besoin de quelque chose en particulier. Un système de guildes est aussi de la partie passé un certain niveau et demande aux joueurs de s'entraider, notamment en faisant des dons ou en s'occupant de la ville des autres s'ils sont absents (pour combattre des créatures ou encore éteindre des incendies). Chaque niveau vient en fait débloquer une nouvelle fonctionnalité plus ou moins intéressante, en plus bien sûr de bâtiments secondaires.

Ce Fantasy Town dispose également d'un système de gacha, le but étant d'obtenir des villageois toujours plus intéressants. Bien sûr, il n'est pas rare de tomber sur des doublons, mais il est heureusement possible d'améliorer tout ce beau monde via un bâtiment spécifique, en utilisant notamment ces doublons si on le souhaite. De meilleurs villageois signifie des expéditions moins longues ou encore de meilleures récompenses, ce qui devient au bout d'un moment nécessaire pour continuer à progresser à un bon rythme. Le jeu de gamigo reste en effet un titre mobile disposant de microtransactions et il faut donc s'attendre à un moment à devoir payer si l'on n'est pas assez patient. Néanmoins, le contenu est suffisamment fourni pour s'amuser pendant un bon bout de temps sans ressentir le besoin de sortir la carte bleue, ce qui est vraiment agréable.

C'est d'ailleurs ce qui fait la grande force de Fantasy Town, outre son adorable direction artistique cubique : en proposant tant de possibilités différentes et en débloquant régulièrement des nouveautés, il évite de tomber rapidement dans la routine. Dans certaines simulations de vie à la ferme, on ne peut plus faire grand-chose une fois les navets plantés. Ici, comme dit précédemment, il y a l'embarras du choix, et on peut profiter de sessions de jeu relativement longues. Il faut attendre que les poules pondent pour pouvoir cuisiner des œufs sur le plat et terminer telle quête ? Qu'à cela ne tienne, on peut en attendant replanter des cultures ou encore acheter de la décoration pour la ville afin de rendre les habitants heureux !

Bien sûr, tout n'est pas parfait dans Fantasy Town. A l'heure où ce test est rédigé, le jeu souffre de quelques soucis de serveurs ainsi que d'une traduction de temps à autres bancale, que ce soit au niveau de phrases non-traduites en français ou de fautes d'orthographe. L'interface est également très chargée, la faute à tous ces packs et autres boutiques qui font leur publicité pour que les joueurs aillent y dépenser quelques euros. Précisons également que le système de guildes n'était pas spécialement actif lorsque nous testions le jeu, aussi n'avons-nous pas forcément pu profiter de toutes les fonctionnalités de ces dernières. Enfin, sachez que les développeurs promettent des événements réguliers basés sur des mini-jeux, notamment des courses.