La 3D dans Rayman 3D
L’effet en lui-même n’est pas très impressionnant et la surcouche opérée par l’éditeur n’apporte rien puisque remake oblige, le jeu d’origine n’a pas été conçu pour ça et la non-présence de décors au premier plan censé apporter « la 3D » nous le prouve. L’effet de profondeur lui, est plutôt intéressant, mais reste suffisamment sommaire pour ne pas se révéler indispensable. On ne vous le cache pas, Rayman 3D n’est qu’un remake de Rayman 2 : The Great Escape - encore un, mais au final, l’épisode fut tellement excellent, que c’est toujours avec un énorme plaisir que l’on retrouve le héros bucolique d’Ubisoft]].

Mais après avoir vu le jour sur N64, PS1, Dreamcast, PC, DS et iPhone, que doit-on réellement attendre de cette énième réédition ? C’est principalement la version sortie sur la feu-console de [[Sega]] qui va ici nous intéresser, puisque ce portage se veut plus poussé graphiquement que la version DS puisque basée sur le Rayman 2 de la Dreamcast. La différence n’est pas flagrante, mais à dire vrai, on s’en fiche un peu puisque le titre fait partie de ces jeux qui ne vieillissent pas, à l’instar d’un Zelda : Ocarina of Time, ou encore Beyond Good & Evil. Que les fans se rassurent également, il n’est pas question ici de dénaturer un épisode culte, bien au contraire, puisque l’éditeur français a surtout souhaité proposer une légère refonte du plus bel effet. L’univers créé par Michel Ancel reste intact et le lifting opéré dans certaines zones est vraiment très réussi.

Rien ne va plus dans le délirant monde de Rayman puisque les pirates de l’espace ont attaqué la planète et ont embarqué avec eux tous les Ptizêtres. Fraichement échappé dans l’un des vaisseaux de vos ennemis, vous êtes aidé de votre ami Globox pour partir à la recherche de la fée Ly qui détient la source d’un pouvoir qui réussira à battre les pirates et son terrible chef Barbe-Tranchante.

Vous êtes donc amené à vous jeter dans différents mondes (20 au total) qui vous feront traverser des contrées verdoyantes, mais aussi des marécages, en passant par torrents de laves et des vaisseaux volants. Il y a de quoi faire et c’est sans doute ce qui fait la force du jeu : sa diversité. Autant vous dire que lorsque l’on commence à traverser ce petit monde très coloré et non sans humour, on prend un plaisir non dissimulé.

Jeu de plateforme aventure, [[Ubisoft]] n’a pas du tout oublié le premier genre et offre à la 3DS sont jeu de plateforme ultime puisque si l’aventure reste maitre mot avec des rencontres incroyables et des situations inoubliables (où les Ptizêtres et Globox restent des personnages drôles et complètement fous), les mondes livrent des passages relativement complexes, demandant du temps et beaucoup de patience. Le plus gros défaut du jeu, à savoir sa caméra, a été légèrement remaniée pour mieux tirer partie de la nouvelle jouabilité. Certaines zones, notamment dans la lave, sont donc moins difficiles à passer, mais le problème persiste toujours cependant, mais à bien moindre échelle.

Pour avancer dans les niveaux, Rayman fait appel à différents pouvoirs dont vos poings seront le cœur de leurs puissances. Véritables armes de siège, ils pourront détruire des caisses, servir de boomerang et vous aider à gravir les sommets. Votre crinière sera aussi bien utile pour voler d’une plateforme à un autre. Qu’on se le dise, malgré les nombreuses possibilités offertes par le gameplay, [[Rayman 3D se veut très accessible, bien plus intuitif que dans les précédents remakes (et notamment la version iPhone), il pourra largement figurer dans la ludothèque d’une personne n’ayant jamais touché à un jeu d’aventure de sa vie, car même après plus de 10 ans, ce second épisode de Rayman fait toujours des merveilles.