Après le Q10, un smartphone avec clavier physique, nous vous proposons notre test de la version entièrement tactile et appelée le Z10. Si le Q10 n’est disponible que depuis quelques jours, le Z10 lui, fut le fer de lance du renouveau de la marque canadienne. Avec ce smartphone l’objectif est simple : truster les places convoitées des concurrents déjà bien implantés comme Apple et Samsung qui ont décidé de se tourner quasi-essentiellement vers le tout-tactile. Le Z10 est donc très différent de ce que l’on a l’habitude de voir chez BlackBerry puisque le Canadien a laissé de côté le clavier qui faisait sa réputation pour s’appuyer sur un large écran tactile. Ce n’est pas la première fois que BlackBerry propose un smartphone de ce genre puisqu’on y avait déjà eu droit avec le Torch 9860. Mais outre des ventes très mauvaises, c’était surtout sa finition et ses qualités tactiles inexistantes qui avaient eu raison de lui auprès des utilisateurs. Avec le Z10, BlackBerry joue donc gros, mais la méfiance est très vite laissée de côté. Si on reviendra un peu sur le nouvel OS (BlacKberry 10) de la firme, on va tout d’abord s’intéresser au mobile. Une chose est sure, le BlackBerry Z10 est un smartphone très classieux, dans la lignée de ce à quoi on est habitué chez BlackBerry. Il n’y a certes pas grand-chose d’original, on se rapproche d’ailleurs d’un iPhone 5 avec son côté très plat qui aurait peut-être mérité un peu d’arrondi à l’arrière, mais ce design sobre est aussi signe d’une qualité de fabrication qui saute aux yeux dès la première prise en main. Malgré son écran 4,2 pouces (résolution 1280x768px), la navigation se fait très simplement. La taille est proche du Nokia Lumia 920, mais contrairement au mobile de la marque finlandaise, le Z10 propose une batterie amovible bienvenue.

Il a tout d’un grand

Ça n’a l’air de rien, mais le fait de pouvoir changer de batterie est aujourd’hui devenu un luxe sur la plupart des smartphones. Il n’a d’ailleurs jamais été possible de le faire sur iPhone par exemple, et encore moins sur la gamme Lumia, et pour BlackBerry qui souhaite aussi conquérir un public professionnel, c’est un plus indéniable. Si ça casse le côté strict du design, c’est au prix d’une autonomie particulièrement intéressante. En utilisation normale avec notamment des appels, de la navigation, de l’écoute via Spotify en streaming, des jeux, des mails et quelques échanges par sms et BB Messenger, on arrive à tenir largement la journée. Le tout avec le GPS et le WiFi allumés en permanence, et quelques échanges via Bluetooth et NFC. C’est largement mieux que la plupart de ses concurrents, et seul le Note 2 peut lui faire clairement de l’ombre. On l’a dit, le Z10 abandonne le clavier physique pour embrasser le tactile. Il faut dire qu’il se repose essentiellement sur la nouvelle version de l’OS qui le compose. BlackBerry 10 offre en effet une qualité de frappe extrêmement satisfaisante, bien plus que celle d’iOS notamment, avec un clavier qui devine les mots que vous tapez dès la première lettre et qui apprend de ses erreurs pour mieux vous satisfaire. C’est un peu comme Siri sur iOS en somme.

BlackBerry 10 m’a tuER

On en a très peu parlé dans notre test du Q10, mais l’interface de BlackBerry 10 joue un rôle bien plus important dans l’utilisation du Z10. Les gestes tactiles sont pour certains classiques, tandis que d’autres relèvent de l’originalité. Pour compenser l’absence de bouton physique à l’avant (comme le bouton Home de l’iPhone), BlackBerry propose un geste efficace, celui de faire glisser rapidement votre pouce du bas de l’écran vers le haut, cette action aura pour conséquence de vous envoyer vers le panneau d’accueil. Même chose pour l’absence d’un bouton retour (pour les aficionados d’Android) qui est compensée par un geste simple et pratique de balayage pour accéder à d’autres écrans. Il y a bien sur un peu d’entrainement à prévoir : si BlackBerry 10 reste très intuitif, celui qui vient d’un OS complètement différent (comme Windows Phone 8) ou qui était auparavant un utilisateur de BlackBerry (sous BlackBerry 7) aura besoin d’un léger apprentissage, mais l’OS ne vous laisse de toute façon pas seul et n’hésite pas à vous prendre en main. On en a déjà parlé, mais le fait de proposer deux « HUB », un dédié à votre vie professionnelle et l’autre à vos activités personnelles sont un vrai plus. On évite ainsi de se retrouver gêné par le dessin que le petit dernier aurait fait sur votre smartphone en pleine réunion d’entreprise. On passe d’une vie à une autre d’un simple geste là encore, où il faut ensuite sélectionné le HUB qui vous convient. Les applications que vous aurez rangées dans l’une ou dans l’autre apparaitront alors comme par magie, sans temps d’attente.

Côté technique

BlackBerry joue la carte de la sécurité et offre des caractéristiques techniques vraiment satisfaisantes avec un processeur dual-core cadencé à 1,5GHz, 2Go de RAM,  et une puce graphique Qualcomm Adreno 225 qui permet de faire tourner sans aucun problème les gros jeux disponibles sur le BlackBerry World. Le magasin d’application de la firme canadienne est relativement complet même s’il souffre des mêmes maux que  le Windows Phone Marketplace. On note toutefois les présences de Gameloft et de Rovio (Angry Birds), et de WhatsApp et Facebook côté app. Il y a donc encore un peu de boulot à faire, mais on est loin de la situation dans laquelle était Windows Phone à ses débuts. A ce sujet, vous pouvez télécharger notre application Pocket Gamer France pour BlackBerry. Du côté des défauts (oui, il y en a), on peut difficilement accepter les applications Cartes ou la reconnaissance vocale qui sont à des années-lumière de ce que l’on connait ailleurs. Et si on apprécie beaucoup le clavier tactile de BlackBerry 10, on préfère toujours celui - bien physique cette fois-ci - du Q10 dont nous vous parlions il y a peu. Enfin pour terminer, avec son prix tout de même élevé (539€ environ), on regrette que BlackBerry ne propose pas un monstre de puissance. Pour beaucoup moins cher, on peut ainsi avoir un Galaxy S III, et si on rajoute un peu, on a le droit au HTC One. Certes, aucun ne propose une utilisation professionnelle/personnelle aussi bien fichue, mais tout de même. Un effort n’aurait pas été vain.

Test du Nokia Lumia 920


Les plus

+BlackBerry 10 au top
+Le clavier tactile très bon
+Design sobre mais efficace
+Gestes tactiles intuitifs
+Autonomie excellente

Les moins

-Catalogue de l'App World
-La partie carte et assistant vocal
-Prix élevé (539€ nu)

Le BlackBerry Z10 est un smartphone de qualité qui se repose sur un OS très poussé, aux nombreuses possibilités et qui s’adaptera à tous vos besoins, ce qui est encore assez rare aujourd’hui. Grâce à sa batterie qui tient largement la journée (et une partie de la seconde dans certains cas), elle conviendra aux ultra-connecté. Quelques défauts viennent entacher l’expérience, mais ils ne sont pas rédhibitoires et seront sans nul doute rapidement corrigés par BlackBerry. Au quotidien, le Z10 se révèle donc une très bonne surprise.