Amanda Ripley a décidément une vie bien compliquée. Il y'a peu de temps, elle se cachait dans les couloirs sombres de la station Sevastopol dans le jeu Alien: Isolation afin d'échapper à un terrifiant Xénomorphe rêvant d'en faire son quatre heures. Et maintenant la voici de retour sur une nouvelle station spatiale pour aider un équipage menacé par l'affreuse créature biomécanique créee par H.R Giger. Ne pourrions-nous pas la laisser se reposer un peu, que diable ?
Alien: Blackout est un nouveau jeu tiré de la franchise cinématographique destiné aux mobiles et conçu par D3 Go et FoxNext Games. Bien différent de l'ignoble FPS Aliens: Colonial Marines ou du survival horror Alien: Isolation sus-nommé, Blackout vous demande de guider un équipage à travers une station spatiale en péril afin que tout ce petit monde puisse survivre et s'échapper. Pour ce faire, vous ne disposez que de ressources très limitées. Oui, il s'agit d'un jeu mobile, ce qui a quelque peu exaspéré de nombreux "fans" mais il serait dommage de s'arrêter là car dans les faits, Blackout est plutôt sympathique sans être transcendant. Ripley se cache dans les conduits de ventilation et utilise une télécommande afin d'interagir avec les objets éléctroniques de la station. Elle peut également hacker le réseau pour ouvrir et fermer des portes, interagir avec les capteurs de mouvements et surveiller la station grâce aux caméras de surveillance.
Les compétences de hacking de Ripley permettent de guider l'équipage de pièce en pièce, et de leur donner des ordres (se cacher, marcher discrètement) afin de maintenir tout ce petit monde en vie. Plus facile à dire qu'à faire. Il en résulte une atmosphère très intense et stressante et un jeu dans lequel on ne doit jamais relâcher son attention. La map donne de nombreuses indications : il est possible de visualiser les conduits de ventilation dans lesquels la bête peut se faufiler, et d'ouvrir/fermer des portes à distance. Le fait d'ouvrir ou de fermer ses portes vous coûte de l'énergie, une ressource précieuse qu'il faut à tout pris éviter de gaspiller. De plus, Ripley elle-même n'est pas en sécurité et peut être attaquée à tout moment. Lorsqu'il se cache dans des conduits de ventilation, l'Alien pourra approcher une, deux ou trois écoutilles de sortie. Il est nécessaire d'utiliser les écouteurs en jouant, car seuls des indices sonores vous permettrons de fermer la bonne écoutille dans le temps qui vous est important. Le fait de fermer une écoutille utilise également de l'énergie et arrête momentanément les caméras de surveillance pour un court moment. Et oui, avec ces caméras de surveillance, le gameplay de ce Alien: Blackout se rapproche beaucoup de celui d'un Five Nights at Freddy's.
On pourrait même dire que Blackout est un simple clone de la série de jeux sus-nommée, que l'on aurait mélangé avec des éléments de jeu de stratégie en temps réel. Heureusement, ces éléments de RTS font la différence et permettent au jeu de D3 Go! de sortir un peu du lot. Les membres de votre équipage se déplacent plutôt lentement (même lorsque vous leur dites d'accélérer le pas) et la possibilité de modifier leur trajectoire ou de leur demander de se cacher contribue beaucoup à l'intérêt du jeu. Vous passerez tout votre temps à identifier et localiser l'endroit où se trouve le xénomorphe en utilisant tout ce dont vous avez à disposition, ainsi que votre intuition. Pour ce qui est de l'ambiance c'est clairement réussi, mais le rythme est malheureusement assez laborieux et la durée de vie bien trop courte.
Le jeu ne compte en effet que 7 niveaux, dont 2 faisant office de tutoriaux. Si Blackout est très divertissant au début, le rythme très long de chaque niveau peut devenir assez fatiguant. En plus d'être trop peu nombreux, les niveaux manquent de variété et on aurait aimé voir davantage d'idées, comme la possibilité de répliquer - avec un lance-flammes ou autre - ou un nombre plus conséquent d'ennemis. Ici, si vous avez l'occasion de combattre directement l'Alien, tout ne sera que jeu de chat et de la souris. Le tout fait que l'on reste un peu sur notre faim. Certainement pas mauvais, plutôt sympathique même, mais pas un indispensable.
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