Lorsqu’on joue à Angry Birds 2 ce sont deux facettes de Rovio qui s’affrontent. D’un côté Rovio le développeur, celui qu’on aime. Leur ingéniosité, le polish dont les jeux font preuve, la satisfaction lorsqu’on regarde les structures des cochons s’écrouler, ce genre de choses. De l’autre côté il y’a Rovio l’entreprise, avec son système de monétisation souvent envahissant et sa volonté de nous fourguer du Angry Birds à toutes les sauces depuis des années. Pour cette fois, c’est Rovio le développeur qui gagne, de justesse. Angry Birds 2 est un free-to-play qui vous laisse jouer, et il le fait très bien.

La structure basique des jeux de la franchise est toujours présente. Il s’agit toujours de catapulter différentes variétés de piafs vers des constructions de leurs ennemis de toujours, les cochons pour les détruire. C’est toujours aussi simple et accessible, et toutes les petites additions et sorts spéciaux ne complexifient pas la chose. Plutôt que d’avoir une sélection d’oiseaux à chaque niveau, ici on aura un petit deck de cartes distribuées aléatoirement, et représentant les personnages et sorts débloqués. On pourra ajouter de nouvelles cartes en remplissant la barre de destruction et en acheter de nouvelles grâce à de l’argent in-game. Les niveaux ont aussi bénéficié de quelques changements, puisqu’ils sont désormais composés de plusieurs sections différentes et il faudra éliminer tous les cochons pour en terminer une. Si on échoue pendant un niveau, on perd une vie. On en dispose de 5 et une fois qu’on n’en a plus, il faudra attendre que tout ça se recharge, ce qui est plutôt rapide. On peut aussi regarder des pubs pour bénéficier de davantage de vies. On note aussi l’apparition d’un mode arène, qui est une série infinie de défis permettant de se hisser dans les classements.

Ces petits ajouts permettent de distinguer cette suite de tous les spin-offs sortis jusqu’à présent. Et elle se distingue également de par ses graphismes qui ont été sérieusement revus à la hausse. Les couleurs plus vibrantes, des animations améliorées et tout un tas de petits éléments qui ajoutent beaucoup de vie à la direction artistique déjà très sympathique de la série. Mais le résultat de tout ça, c’est qu’on en veut plus. Beaucoup plus. Et puis on perd quelques niveaux et on doit arrêter de jouer pendant quelques temps. Angry Birds 2 n’est pas parfait, mais il parvient sans problème à capter tout ce qui faisait du premier épisode un indispensable. Mérite t-il sa place en tant que vraie suite ? Difficile à dire, tout dépend de votre appréciation du modèle free-to-play et Angry Birds 2 mériterait une version premium qui nous permettrait de jouer autant qu’on veut. Mais une chose est sûre, en matière de créativité et de polish, cette suite nous montre Rovio le développeur sous son meilleur jour.