Townsmen 6 conserve le principe qui a fait le succès de tous les épisodes de la série : à la tête d’un village, on va doit gérer les habitants, les ressources, les constructions et les combats pour développer notre village et atteindre des objectifs de chaque mission. Cet épisode se déroule en France pendant la révolution française. On doit y libérer la France de l’oppression du Roi, par la force ou par la propagande !

Pour les connaisseurs de la série (et de Townsmen 5 en particulier) le jeu est sans surprise. Pour faire un rapide comparatif : le jeu est plus clair, le mini-jeu des dragons a été supprimé, et la gestion des combats revue. Le mode campagne comporte maintenant une carte de France qui permet certains choix entre les missions. Le jeu comporte également de nombreuses petites améliorations un peu partout dans l’interface.

Comme dans tout jeu de gestion, une grande partie du gameplay de Townsmen 6 consiste à gérer l’équilibre des ressources. Le premier objectif est de fournir à nos habitants, les townies, de quoi subvenir à leurs besoins : un toit, de l’eau et de la nourriture. A partir de là ils seront contents et pourront travailler avec joie dans les différents bâtiments de production du village.

Au fil du développement de notre village, on aura besoin de ressources pour construire et améliorer les bâtiments (bois, pierre, métal, outils), et pour les faire fonctionner : le moulin à besoin de blé pour faire de la farine, le boulanger de farine pour faire du pain, le forgeron de métal pour faire des armes et des outils, etc.

Pour débloquer de nouveaux bâtiments et améliorations, il faut investir de l’or et du café dans la recherche. Et, comme chacun le sait, le café ne pousse pas en France. C’est donc là en particulier qu’intervient l’aspect commercial du jeu. Il est possible, lors de la visite d’un marchant, d’acheter et de vendre n’importe quelle ressource. Tout se fait simplement en faisant glisser un curseur représentant notre stock. Le commerce s’avère également vital lors de certaines missions où des ressources naturelles ne seront pas disponibles.

Comme dans la série des Settlers dont le jeu s’inspire depuis le début, les combats ne sont pas au cœur du jeu. Ils sont même complètement absents d’environ la moitié des missions de la campagne solo, mais ils prennent cependant de l’importance sur la fin et en mode partie libre. Certaines provinces sont sous contrôle des forces royalistes, qui viendront régulièrement tenter de nous détruire ou capturer des bâtiments.

Deux types d’unités sont disponibles : les soldats et les propagandistes. Les troupes royalistes ne possèdent elles que des soldats. Lors des combats, le nombre de soldats étant limité à 5 par camp, les propagandistes servent à faire la différence. A ce niveau là, Townsmen 6 est assez décevant : pour gagner n’importe quel combat, il suffira donc d’avoir 5 soldats et quelques propagandistes, quel que soit le nombre d’unité royalistes.

Dans toutes les missions comportant des combats, l’objectif sera donc de réussir à survivre assez longtemps pour créer cette petite armée, en reconstruisant les bâtiments détruits et capturés dès que nécessaire.

Au niveau de la présentation, le jeu réussi à surpasser doublement son prédécesseur : d’une part les graphismes sont plus jolis et plus détaillés, grâce à des couleurs moins criardes. D’autre part, de gros efforts ont visiblement été faits au niveau de la clarté de l’interface du jeu. On voit clairement les townies transporter les ressources entre les entrepôts et les différents bâtiments. Des icones apparaissent également dès que l’on manque d’une ressource ou que l’on est en surplus. D’une manière générale, les informations et les actions sont plus claires, plus accessibles et procurent au jeu une excellente prise en main.

La campagne solo de Townsmen 6 comporte une vingtaine de missions de difficulté croissante, procurant chacune quelques heures de jeu. Les objectifs sont variés et évitent une trop grande répétitivité entre les missions. De plus, l’or, les soldats et la recherche technologique sont conservés d’une mission à l’autre, ce qui donne plus de profondeur stratégique à chaque mission : il faut non seulement penser aux objectifs de la mission en cours, mais également à plus long terme.