Avec sa vue entièrement en 3D à la troisième personne et son action se déroulant à Los Angeles, Gangstar West Coast Hustle s’inspire assez clairement de GTA : San Andreas.

On y incarne un criminel immigré clandestinement du Mexique. Afin de se faire une un nom et une réputation qui va avec, on va devoir accomplir diverses missions plus ou moins légales (plutôt moins d’ailleurs). Le scénario, divisé en plusieurs chapitres, comprenant chacun une série de missions, nous fera suivre l’histoire de notre héro et de son gang.

En plus des missions constituant le scénario principal (chacune introduite par une petite cinématique), il est à tout moment possible de se promener librement dans la ville, de faire du shopping (à l’armurerie par exemple), d’aller à la plage, de tuer des passants et des policiers pour ramasser leur argent et leurs armes, et tout ce qui constitue la petite vie quotidienne d’un gangster.

Gangstar West Coast Hustle propose également quelques missions secondaires comme des courses, mais elles sont assez limitées. Ne vous attendez pas à retrouver ici autant de richesse que dans un vrai « GTA » au niveau du contenu du jeu.

Enfin, lorsque l’on conduit une ambulance, un taxi ou une voiture de livraison de pizza, il est également possible de prendre des missions facultatives de conduite. Ces missions se font par série de 10, avec à chaque fois un compte à rebours un peu plus difficile à atteindre. Ces séries de missions doivent également être réalisées avec le même véhicule, il faut donc en prendre soin si l’on veut qu’il fonctionne encore pour les dernières livraisons.

Une grande partie du jeu se déroule en véhicule, que l’on « emprunte » simplement en s’en approchant et éjectant le conducteur. Une fois dans le véhicule, l’interface ressemble alors à celle d’un jeu de course. Trois mode de contrôle sont possibles : soit à l’aide d’un volant virtuel matérialisé à l’écran, soit à l’aide de l’accéléromètre, soit à l’aide d’un stick virtuel. Dans tous les cas, deux pédales (ou un stick) à l’écran de l’iPhone permettent d’accélérer et de freiner. Si la conduite à l’accéléromètre demande sans doute un peu de pratique (surtout pour la marche arrière !), la prise en main est par contre très rapide dans les deux autres modes de contrôle.

Les sensations de conduites sont bonnes et il est agréable de constater que les différents types de véhicules (coupé sport, berline, 4x4, ambulance, limousine, etc.) procurent des sensations de conduite bien différentes. Autre point agréable : le jeu gère correctement les collisions et semble bien prendre en compte la vitesse et le poids des différents véhicules, ce qui renforce le réalisme des course-poursuites. Gangstar West Coast Hustle gère également l’état de la voiture, qui se cabossera lorsqu’on prend des chocs, qui commencera à fumer et qui finira par rouler très lentement ou devenir difficilement contrôlable lorsqu’elle est en très mauvais état.

Pour les phases à pied, on se déplace à l’aide d’un joystick virtuel et le système de combat permet de verrouiller une cible pour la frapper ou lui tirer dessus facilement. Le jeu comprend 7 armes : poings, pistolet, mitraillette, fusil à pompe, fusil mitrailleur, sniper et bazooka. Petite déception, les combats à pieds sont trop faciles : d’une part à cause du système de verrouillage des cibles et d’autre part parce que les ennemis sont réglés pour être très indulgents : ils mettent du temps à (mal) viser, tirent lentement, etc. Pour peu que l’on achète une arme lourde, on pourra faire pratiquement tous les combats sans prendre la moindre balle.

Si graphiquement Gangstar: West Coast Hustle est beau mais pas incroyable (les personnages sont un peu carrés et les rues un peu vides), et assez loin du niveau d’un Real Racing par exemple, il est bien  fluide (sur l’iPhone 3G de test, mais Gameloft assure qu’il l’est quelque soit l’iPhone ou l’iPod Touch utilisé) et surtout, permet de se déplacer dans une immense ville sans aucun chargement.

Le chargement initial du jeu est long (plusieurs dizaines de secondes), mais une fois effectué, il n’y a plus aucun temps d’attente dans le jeu. A ce niveau là, la prouesse technique est assez admirable, et l’on comprend mieux où est passé une partie des 10 mois de développement du jeu ! Cependant après environ une demi-heure de jeu, des freezes se produisent de temps en temps, probablement du à une surchauffe de l’iPhone.

Au niveau de la durée de vie, le scénario principal se finira en un peu moins de 10h. Les nombreuses missions (du scénario ou facultatives) de course sont de difficultés assez variables mais il faudra souvent s’y reprendre à plusieurs fois, à cause du coté assez aléatoire que peut avoir la circulation. En dehors de l’histoire principale, le jeu comporte relativement peu d’autres activités, les missions « taxi » étant assez vite répétitives. Il nous reste alors les divers « succès » (achievements) à réaliser.