Le jeu commence par une tragique introduction où l’on assiste, impuissant, à l’enlèvement de nos filles (des petites billes de goudron) par une créature des égouts. Avec un thème aussi étrange, les créateurs ont pu se lâcher et le jeu est bourré d’humour, de second degré et de dialogues absurdes entre le narrateur et notre héro, Gish.

Le principe du jeu lui-même est d’atteindre la fin du niveau, en récoltant éventuellement un maximum de pièces. Pour cela, on fait rouler et sauter notre boule de goudron sur les différentes plates-formes. La particularité du jeu est qu’il est possible à tout moment de changer d’aspect parmi les trois aspects possibles, ouvrant des possibilités de gameplay variés.

L’aspect gris est l’aspect collant : il permet d’adhérer à la quasi-totalité des parois des niveaux et des objets, mais notre boule est du coup plus solide et saute moins haut. L’aspect jaune est l’aspect plus fluide, il permet de se faufiler dans des passages plus étroits ou de glisser plus facilement le long de certaines parois. Enfin, l’aspect par défaut est une sorte de compromis équilibré entre les deux, il n’est ni trop glissant ni trop collant, et sera le plus pratique pour effectuer des sauts sans rester coller au départ et sans trop glisser.

Les différents aspects de Gish se relèvent vraiment jouissifs à prendre en main grâce à un moteur physique d’un réalisme incroyable pour un jeu mobile. Tous les mouvements, même dans des situations complexes, semble réalistes, et les objets réagissent comme on s’y attendrait « en vrai » (bien que j’ai finalement assez rarement manié une boule de goudron...).

Cette maniabilité sans faille nous permet de nous concentrer sur l’essentiel du jeu, c'est-à-dire un jeu de plate-forme/action varié avec une bonne dose de réflexion. Certains passages demandent en effet de se creuser un peu la tête pour trouver comment atteindre la suite du niveau. L’essentiel du jeu se trouve dans la gestion des déplacements et des changements d’aspects de notre boule de goudron.

Bien que Gish soit parfaitement jouable au clavier, il est à noter que le jeu est « Zeemote Ready ». Les heureux possesseurs d’un joystick Zeemote JS1 pourront donc profiter d’une maniabilité encore plus intuitive. Pour les autres, rassurez-vous, le JS1 n’est pas du tout indispensable.

Avec 50 niveaux solo, 25 niveaux jouable en multijoueurs coopératif en Bluetooth, et des tonnes de zones cachées à découvrir, Gish Mobile offre une durée de vie très importante pour un jeu mobile. Le seul véritable reproche que l’on pourrait faire à Gish est la difficulté de certains passages nécessitant une précision très importante dans nos mouvements. Malgré ce petit défaut, on peut le dire, Gish est aujourd’hui le meilleur jeu de plate-forme sur mobile.