Nostalgie, quand tu nous tiens ! A sa sortie sur borne d’arcade, Ghosts’n Goblins a tout de suite cartonné. Il faut dire que son principe était aussi accrocheur que sa réalisation était bonne ! Et croyez-moi, en 1985 on n’avait pas grand-chose de qualité à se mettre sous les dents.

Dans Ghosts’n Goblins, le joueur incarne le chevalier Arthur. Son but ? Aller sauver sa princesse qui a été enlevée par de belliqueuses créatures. Il doit pour cela parcourir différents mondes, divisés en autant de niveaux, et affronter mille et un dangers : tuer démons, zombies et autres morts-vivants en tout genre, escalader des échelles, sauter par-dessus des fosses sans fin ou sur des plates-formes, etc. Malgré la difficulté du jeu (Ghosts’n Goblins est considéré comme l’un des jeux les plus difficiles de tous les temps) le succès est là. Rapidement, trois suites voient le jour, Ghouls’n Ghosts, Super Ghouls’n Ghost et Ultimate Ghosts’n Goblins, principalement sur les consoles et micro-ordinateurs de l’époque.

Les années passent, nous sommes en 2010 et pourtant, ni les joueurs ni Capcom, l’éditeur du jeu de l’époque, n’ont oublié Arthur et son fameux caleçon blanc à cœurs rouges. On oublie rarement un amour de jeunesse ! Après un nouvel épisode sorti l’an passé sur iPhone, très inspiré de celui de la PSP, Capcom nous offre un nouvel opus, Ghosts'n Goblins Gold Knight II.

Fan de la première heure, je me suis jeté dessus comme un aventurier de Koh Lanta sur un biscuit BN. Bonne surprise, ce nouvel épisode a conservé tous les éléments qui ont fait le succès du jeu autrefois : le double saut, qui permet de se sauver de situations fort délicates et la possibilité de changer d’armes (elles sont dissimulées dans des coffres dissimulés qu’il faut  mettre à jour).

Comme dans Ghosts'n Goblins Gold Knight, deux personnages sont proposés : Arthur, bien évidemment, mais aussi Lancelot. Peu de différences entre ces deux personnages dont les caractéristiques sont quasi identiques. L’intérêt de choisir l’un ou l’autre est franchement discutable. Pour ma part, Arthur reste mon favori, certainement mon côté nostalgique…

Ghosts'n Goblins Gold Knight 2 reprend également le principe des armures évolutives. Elles offrent aux armes (arbalète, couteau, épées, etc.) une puissance de feu impressionnante. Progresser dans les niveaux devient alors plus facile, disons plutôt, moins compliqué. Voilà qui devrait permettre à certains de venir à bout de robustes ennemis et d’affronter les boss de fin de niveau avec plus de sérénité.

Les boss, puisqu’on en parle, sont d’une taille conséquente. Ils apparaissent généralement en fin de niveau mais parfois, aussi, pendant le parcours, comme pour marquer la fin d’une étape. Pour ces derniers, quelques coups bien portés suffisent à en venir à bout. Pour les autres en revanche, leur résistance est bien plus importante et demande plus d’efforts à fournir pour les éliminer.

Vous l’aurez compris, jusque là, Ghosts'n Goblins Gold Knight II est très proche de ce qui se faisait dans le précédent opus. Rien à dire. Malheureusement, si Ghosts'n Goblins Gold Knight m’avait plu, cette suite me laisse comme un arrière goût amer. Difficile d’en déterminer la raison exacte. Mais cela a comme un goût d’inachevé ou de bâclé. Certes les graphismes sont sympas, mais ils manquent de finesse et de couleur. Tout est un peu fade dans le jeu.

La réalisation n’est pas à la hauteur de mes espérances. Parfois, j’ai plus l’impression de jouer à une Beta version qu’à une version finale et commerciale du jeu. Par exemple, les musiques saccadent à certains moments de la partie, notamment lors de la séquence où est représentée la position du joueur dans l’ensemble des niveaux. Et c’est insupportable ! Du coup, hop, on coupe la musique. Et c’est un peu l’âme du jeu qui s’en va avec…

C’est un peu comme la prise en main. Prise de tête ! Je ne calcule plus le nombre de fois où j’ai perdue une vie en voulant m’accroupir. Au lieu de se mettre à genoux comme je lui demande, le personnage a tendance à se déplacer vers la gauche ou vers la droite. Du coup, bing ! je me mange un coup d’un adversaire, paf ! je tombe dans un fossé… c’est assez rageant !

Bref, un épisode que je conseille avant tout aux débutants, qui prendront plaisir à découvrir cette série, ou aux vieux collectionneurs.