Piqûre de rappel pour ceux qui ne connaissent pas encore la série. Asphalt 6 : Adrenaline, comme tous les épisodes de la saga, est une simulation de course musclée et gonflée aux amphés. Ici, pas question de se glisser dans le baquet d’une Formule 1, pas question non plus de jouer les Sébastien Loeb dans une voiture de rallye. Non, ici on pilote des caisses de tout le monde (parfois même des bolides réservés à l’élite) à travers des parcours urbains ou en campagne. Un principe immuable qui, comme la saga des Need for Speed sur PC et consoles de salon, a fait ses preuves depuis bien longtemps.

Il faut dire qu’à chaque nouvel épisode la mariée gagne en beauté. Des tous premiers épisodes sur téléphone classique façon Out Run en pure 2D à cet ultime épisode sur iPhone 3D, le jeu a vraiment gravit les échelons avec classe. C’est indéniable, le jeu a vraiment de la gueule aujourd’hui. D’ailleurs, par certains aspects, Asphalt 6 : Adrenaline ressemble beaucoup à certaines productions aperçues sur consoles de salon : des graphismes 3D de qualité, des environnements variés qui pullulent de détails et une prise en main plutôt bien fichue. On ne rigole pas !

Ma première impression, passées quelques secondes de jeu, a été mitigée : j’ai eu l’impression de jouer au précédent opus ! Graphismes très proches d’Asphalt 5, circuits urbains et en campagne dans lesquels on trouve des passages dérobés, voitures qui circulent en sens inverse, bonus à récupérer sur les circuits… bref, le changement dans la continuité ! Ce qui change, en revanche, par rapport au précédent opus, c’est la prise en main à l’accéléromètre. Si différentes options de commandes sont proposées, c’est avec celle-ci que j’ai eu les meilleures sensations. On incline l’iPhone d’un côté ou de l’autre pour faire tourner son véhicule. C’est simple et ça répond très bien !

Autres bons points pour l’élève Asphalt 6, le nombre de voitures disponibles, une bonne quarantaine, c’est un peu plus que le précédent opus (Asphalt 5 en comptait une trentaine), ainsi que le nombre de courses proposées : pratiquement cinquante ! Certes, certaines sont assez proches les unes des autres, mais en règle général on prend beaucoup de plaisir à participer à chacune d’entre elles. D’autant plus que l’Intelligence Artificielle des pilotes adverses est relativement élevée et qu’il n’est pas si simple de finir les courses en tête. Il faut parfois jouer des coudes et ne pas hésiter à froisser de la tôle pour se faire respecter sur la route.

Sur la piste, c’est un peu le remake de Mad Max : chacun pour soi ! Il faut non seulement faire en sorte de passer en tête de la course (quitte à éliminer ses adversaires en leur causant un terrible accident de la route) mais il faut aussi surveiller la circulation inverse. Eh oui, la compétition ne se déroule pas sur circuits fermés mais sur des routes classiques. Il n’est donc pas rare de se manger une voiture qui roule en sens inverse dans les dents. Si cela n’est pas éliminatoire, cela fait perdre de précieuses secondes sur les concurrents de tête. Heureusement, la nitro est toujours présente dans le jeu. Et si on s’en sert judicieusement, c'est-à-dire en ligne droite, on explose le compteur et on a tôt fait de gagner le temps perdu.

Et c’est à ce moment là que l’on parle du drift, comprenez les dérapages. Un petit coup de frein bien senti avant un virage permet à votre voiture de déraper sans pour autant perdre de vitesse. Bien évidemment, cette opération n’est pas donnée à tout le monde et demande de l’entrainement avant d’être totalement maîtrisée. Mais une fois acquise, c’est un véritable plus pour vous ! Attention toutefois aux sorties de virages, pas toujours faciles. Comme toujours dans la série, chaque victoire vous fait gagner des dollars en fin de course. Le fait même de dépasser des concurrents ou de provoquer des accidents (et à plus forte raison de récupérer des bonus sur les circuits) rempli également votre compte en banque. De l’argent nécessaire pour se payer de nouveaux véhicules, plus puissants et à la tenue de route meilleure, et ainsi pouvoir concurrencer vos adversaires.

Avec ces quelques changements, essentiellement graphiques, Asphalt 6 : Adrenaline n’est pas le vin de grand cru d’exception que l’on attendait. Reste une suite très agréable à prendre en bouche, qui a de la jambe et disposant d’une durée de vie conséquente. Pas mal donc !