En annonçant à l’E3 2012 l’arrivée d’un épisode exclusif à la PlayStation Vita sans aucune image ou trailer à se mettre sous la dent, on savait déjà que ça sentait un peu le sapin. Quand il fut enfin illustré durant la GamesCom 2012, montré aux journalistes sans possibilité de le tester à travers quelques screenshots ici et là, et un trailer loin de donner très envie à l’assistance, l’espoir était déjà parti. Mais malgré tous ces signes annonciateurs, il faut bien être honnête quelques minutes : on ne s’attendait pas à une telle débâcle. Difficile pour autant de mettre tout sur le dos de ses développeurs, déjà à l’origine du très moyen Resistance : Burning Skies, mais tout de même, quand on voit dans l’état dans lequel est mis la licence d’Activision, c’est à n’y rien comprendre. Car s’il s’agit effectivement d’un Call of Duty, il ne ressemble qu’aux jeux de Treyarch (développeurs des Black Ops) et d’Infinity Ward (développeurs des Modern Warfare) que grâce au fait qu’il partage le même nom, tandis que pour le reste, on en est vraiment très loin.

Tout commence par l’arrivée au sein d’un mode solo assez sommaire, où le but est d’aller d’un point A à un point B le plus rapidement possible. Durant ce très court périple, il faudra également faire face à quelques ennemis qu’il faudra abattre afin de multiplier le score. Car Call of Duty : Black Ops Declassified est un jeu de scoring de bout en bout à l’instar du mode Spec Ops des épisodes Modern Warfare avec l’ennui qui vient se rajouter. Mais rassurez-vous, car même si l’on a bien du mal à s’intéresser au tableau, il aura comme seul véritable atout de pouvoir se terminer très rapidement. En prenant un peu son temps, comptez 1h, grand maximum pour arriver jusqu’à la fin du mode solo. Un gros tutoriel, plombé par des bugs à tomber et par une I.A. tout simplement catastrophique. Il arrivera très souvent de se retrouver face à un ennemi tirant dans le vide, ne vous voyant tout simplement pas, et le tuer sans aucun problème.

Et si Resistance : Burning Skies ne brillait déjà pas par son gameplay laborieux, on peut facilement dire que ce Call of Duty réussi à faire pire. Les deux joysticks sont bien trop sensibles pour s’avérer efficace, l’aide à la visée ne répond parfois pas du tout… le travail effectué est lamentable malgré un potentiel certain que l’on peine à discerner. Quelques scènes viennent nous tirer un peu de notre torpeur, reste que ce spectacle est tout simplement révoltant pour le joueur qui va tout de même dépenser la bagatelle de 45€ pour s’offrir un Call of Duty loin, très loin de ses ainés sur Xbox 360, PS3 ou PC.

Vous trouviez que la coupe était déjà bien pleine ? Ne partez pas tout de suite. Car à la campagne d’1h vient se rajouter un multijoueur à l’image des précédentes productions du studio Nihilistic Software. Vide de toute vie, au contenu trop maigre et aux modes bien trop classiques pour rester en mémoire, on se demande bien comment un tel désastre a pu passer les portes d’Activision qui a prêté sa licence à Sony le temps de dévaster tout ce beau monde. Visuellement, c’est le même constat, ce n’est pas catastrophique, mais pour autant joli, les niveaux manquent de vie, le level-design est peu inspiré.