Les endless runner, commencent à sérieusement déborder de l'App Store. Depuis les exceptionnels Ski Safari et Jetpack Joyride il faut dire que la concurrence a fort à faire pour sortir du lot et se hisser à leur niveau. Ronin ne semble pourtant pas s'en préoccuper tant il semble classique à première vue. Toutefois après quelques parties on découvre qu'il se distingue par ses bonnes idées.

Le titre démarre sur les chapeaux de roue et ne s'embarrasse d'aucune histoire. On débute avec un tutoriel interactif un peu long mais nécessaire pour bien comprendre la maniabilité. En effet, à l'inverse d'un Monster Dash, ici, il n'y a pas de bouton pour tirer ou sauter. On doit réaliser différentes gestures pour déclencher chaque action. Un swipe vers le haut pour sauter, un autre vers le bas pour glisser et un vers l'avant pour attaquer. Simple et diablement efficace. La prise en main est immédiate et le gameplay s'offre un peu de subtilité en nous autorisant les combinaisons de geste. On pourra ainsi déclencher une attaque sautée ou glissée et faire face à toutes les situations. Ces dernières sont malheureusement peu nombreuses et le manque de diversité est son principal défaut. Pas de précipice, ni aucun obstacle à éviter, on se contente d'éliminer les ennemis qui se dressent sur notre parcours et de collecter les wisp qui s'y trouvent. Un poil redondant, bien que pour varier les plaisirs les développeurs aient proposé des adversaires résistants à certaines attaques.

On regrettera l'absence de missions à la Jetpack Joyride qui auraient permis de renouveler le gameplay et d'augmenter considérablement la durée de vie. Toutefois, dans Ronin, il existe un système qui s'y apparente un peu. Au cours de nos parties on croise des villageois qui nous demandent de réaliser certaines actions pour eux (collecter toutes les bouteilles de saké, éviter les wisp maudits...). Un petit plus appréciable mais pas suffisant pour relancer l'intérêt. Seul élément qui nous pousse à revenir sur le jeu, les points d'expérience acquis au cours de chaque partie et qui permettent d'acquérir de nouvelles compétences. De fait, bien que visuellement réussi et proposant un système de son procédural sympathique, via le moteur de son d'Audio Gaming (le même qui est utilisé par Journey to Hell), Ronin,  manque de diversité et de contenu pour nous retenir sur la longueur. Un jeu bien réalisé et agréable à jouer, mais dont on finira par se lasser.