Pour Rayman Jungle Run, Ubisoft avait fait appel au studio français Pastagames. Mais pour sa suite officielle, l’éditeur a préféré développer en interne. On était donc en droit à d’attendre un niveau d’excellence jamais atteint. Le résultat est évidemment au rendez-vous. Compte tenu du passif du personnage créé par Michel Ancel sur les plateformes mobiles et tactiles, il était difficile de ne pas y arriver. Mais pour autant, il fallait réussir à faire mieux, et ça, ce n’était pas franchement gagné. Surtout que fin aout, un certain Rayman Legends est sorti sur consoles de salon et PS Vita, relevant une fois encore le niveau d’un cran que ce soit visuellement ou musicalement. Mais qu’on se le dise, ce retour de la franchise sur iOS est un franc succès sur tous les critères.

Il faut dire qu’en étant développé en interne, Rayman Fiesta Run a ainsi pu profiter de l’effet Rayman Legends. Et ceux qui ont le titre découvriront dans sa transposition sur mobile quelques ressemblances. L’ambiance festive est la même, certains effets graphiques également, on retrouve bien évidemment les ennemis, et on a même eu droit à quelques petites nouveautés de gameplay. Il faut dire que comme son prédécesseur, Rayman Fiesta Run ne nous laisse pas diriger le héros. En fait, il court seul et gagne de la vitesse jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle. De votre côté, vous devez sauter au bon moment, taper du poing ou voler grâce à vos oreilles hélicoptères. À cela s’ajoute des éléments du décor avec lesquels il faut jouer comme des trampolines, des parapluies, des lianes, des blocs de glace, mais aussi des pontons. Si ces derniers se révèlent au départ inoffensif, au sein de certains autres niveaux, la difficulté peut monter d’un cran justement à cause d’eux.

75 niveaux sont disponibles et se déroulent dans quatre univers différents ? Chacun d’eux dispose de 100 lums qu’il faut attraper afin de sauver des Ptizêtres. Ces petites créatures vues dans Rayman Legends, Rayman Origins ou encore Rayman 2]] sont en effet de retour et elles sont nécessaires pour pouvoir débloquer davantage de niveaux. Rassurez-vous cependant : la plupart sont accessibles en attrapant trois Ptizêtres sur quatre, mais si vous voulez finir le jeu à 100%, non seulement il vous les faudra tous, mais vous devrez également penser à récupérer les 100 lums de chacun des niveaux. Ça en fait beaucoup à récupérer, surtout qu’il y a des niveaux cachés accessibles uniquement à condition d’en avoir trouvé 100 dans le niveau précédent. Le challenge est donc au rendez-vous, certains sont diaboliquement efficaces avec une lave qui ne cesse de monter et où il suffit d’une simple erreur de jugement pour mourir (ou oublier un Lum). Le plaisir est au rendez-vous et il reste intact jusqu’à la fin de votre session de jeu.

[[Rayman Fiesta Run est un plaisir pour les yeux et pour les oreilles. Les couleurs chatoyantes en mettent plein les mirettes, on se plait à parcourir ces niveaux à toute vitesse sans la moindre trace de ralentissement. Le framerate est exemplaire. La bande-son quant à elle est un bijou. Et si le défi est trop difficile, une boutique est à votre disposition. Utilisable avec des Lums, elle peut vous offrir des bonus comme une vie supplémentaire, et faciliter votre progression. Évidemment, il faut récupérer des Lums pour y avoir droit : c’est là qu’entrent en jeu les iApps. Ces derniers ne sont pas excessifs, pas obligatoires non plus. Comme Rayman Legends lorsqu’il faut déverrouiller tous les personnages jouables (c’est aussi le cas ici), il faut farmer et encore farmer. La motivation ne baisse pas pour autant, et c’est sans doute ça la plus belle prouesse de cette super-production mobile.