Final Fantasy existe depuis longtemps, trop longtemps diront même certains. Pourtant, à chaque sortie, elle marque son territoire. Square Enix a souvent privilégié les plateformes les plus performantes pour les différents épisodes de sa série phare, mais si depuis quelques années, l’affirmation n’est plus correcte. Pour autant, ce ne fut pas étonnant de voir débarquer la plupart des anciens épisodes de la saga sur iOS et Android. Souvent sous la forme de simple remake avec une interface tactile pas franchement bien élaborée, parfois avec quelques bonnes surprises. C’est ainsi que naquit Final Fantasy IV : Les Années Suivantes sur mobile. Sorti à l’origine sur les téléphones portables japonais en 2D puis par la suite sur WiiWare et dans la version complète de Final Fantasy IV sur PSP, cet épisode un peu particulier a eu droit à une sensible amélioration graphique, abandonnant les sprites en 2D pour de la 3D à la façon d’un Final Fantasy III.

Mais une simple mise à jour visuelle ne suffit malheureusement pas à en faire un bon jeu, si bien que l’on retrouve les défauts qui caractérisent cet épisode. Le jeu est ainsi divisé en quatre histoires différentes. Chaque partie se concentre spécifiquement sur un personnage ou un groupe particulier, que les joueurs peuvent choisir dès le menu une fois qu’ils ont terminé l’histoire initiale mettant en scène le prince Ceodore. Ce format est un peu différent du reste de la série, mais la majorité du gameplay reste quant à lui inchangé, et les fans reconnaitront facilement les bases de l’épisode original.

L’aventure débute donc de multiples façons avec des musiques qui sont au rendez-vous, mais l’histoire globale est en elle-même un peu terne. La première heure de jeu est ainsi particulièrement ennuyeuse. Se déroulant 12 ans après les évènements de Final Fantasy IV, Final Fantasy IV : Les Années Suivantes met en scène des personnages qui ont changé, et sont même méconnaissables. En outre, peu d’entre eux arrivent vraiment à se démarquer ou à offrir une personnalité intéressante. L’écriture elle-même manque de profondeur par rapport au reste de la saga. Le fait de pouvoir voguer entre les différentes histoires sans tenir compte d’un ordre défini est préjudiciable à la structure scénaristique. Et malheureusement, la déception ne s’arrête pas là. Car chaque séquence apporte son lot de dialogues peu passionnants, ce qui compromet l’histoire plus qu’elle ne l’étoffe. La nouvelle fonctionnalité appelée Band Abilities tombe à plat alors qu’elle devrait apporter quelque chose aux combats. Enfin, beaucoup de décors sont réutilisés à outrance.