Il n'y a pas si longtemps, un bon jeu mobile prenait environ une année a être développé, testé et lancé sur les plates-formes de téléchargement. Mais pour le premier free-to-play issu de la licence Assassin's Creed, Ubisoft a vu les choses en grand et passé sa gestation, sa période de soft-launch a duré plus d'un an. Et depuis sa sortie sur l'App Store philippin en juin 2017, Assassin's Creed: Rebellion a connu un certain nombre de changements significatifs. Reprenant l'esprit très "parkour" de la série principale et situant l'action au temps de la Renaissance Espagnole, Rebellion vous propose de combattre les Templiers et l'Inquisition dans un jeu mêlant infiltration au tour par tour et construction de base.
Chaque mission débute alors que vous assemblez une escouade de trois assassins en choisissant selon leur puissance, leur barre de vie et leurs compétences spéciales. Ensuite, ce sera à vous de choisir manuellement quel assassin et quelle action vous allez choisir pour vous infiltrer et/ou combattre vos ennemis dans différents environnements et ainsi compléter vos objectifs, ou laisser l'I.A gérer le tout pour vous. Cette option autoplay a été ajoutée relativement tard dans la période de soft-launch du jeu et nul doute qu'elle a dû être débattue en long et en large entre Ubisoft et les développeurs de Behaviour Interactive, studio ayant travaillé sur Fallout Shelter et Westworld, à l'oeuvre sur ce spin-off. Si certains joueurs ne l'apprécieront pas, l'option étant bien entendu facultative, d'autres pourraient la trouver très pratique car comme dans tout bon free-to-play, le coeur de Rebellion réside surtout dans son metagame. Tout le jeu tourne autour du fait de collecter et d'upgrader vos assassins - il y'en a 46 au total pour le lancement - mais le jeu possède également une large part de construction de base dans lequel vous devrez ériger différentes pièces afin de pouvoir accumuler différents types de ressources, ou pour pouvoir crafter des équipements.
Il en résulte un jeu où on peut se sentir un peu débordé dans les premières heures de jeu avant de comprendre comment les différents éléments se combinent ensemble. De nombreuses missions assez variées sont disponibles allant du mode histoire aux quêtes secondaires dédiées à la collecte de ressources en passant par des événements spéciaux à durée limitée. Cependant, chaque mission peut être "rushée" pour gagner instantanément les récompenses et cette option implémentée durant le soft-launch devient rapidement cruciale alors qu'on commence à se concentrer sur les assassins que l'on veut débloquer, améliorer et équiper en priorité. Rajoutez à cela le style graphique très chibi des personnages, qui malgré leur look très mignon ont conservé des finish moves aussi brutaux que stylés, et on se retrouve avec un jeu que seuls les détracteurs du free-to-play les plus véhéments pourront bouder.
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