Après 10 ans d’absences, il était temps pour les « Creatures » de revenir sur le devant de la scène, premiers pas en compagnie de ce monument du monde vidéo ludique. Creatures, c’est une licence PC qui a des millions de fans et ça, Bigben]] le sait bien puisque l’éditeur proposera fin 2011/début 2012 un quatrième épisode. 10 ans après la fin de parcours de la licence, c’est [[Fishing Cactus]] qui s’occupe de ce revival sur iPhone, iPad – dans une version universelle, mais aussi Mac et PC. L’occasion était trop bonne pour rencontrer l’équipe à la GamesCom, lieu privilégié pour découvrir de nombreux hits à en devenir. Dans le cas de [[Creatures 4, son futur succès n’est plus vraiment à prouver et le fait qu’il s’agira d’un jeu freemium ne fait finalement que prouver nos dires. Mais il ne s’agit visiblement pas d’une vulgaire suite surfant uniquement sur son potentiel de vente, non, le studio a également fait évoluer le concept, se risquant peut-être à la horde de fans des précédents opus.

Fini le joueur laissé seul au monde, face à son livret de jeu, désormais, la série, ou plutôt Creatures 4 en particulier, propose un tutoriel complet composé de missions permettant alors de se familiariser avec le gameplay tactile du titre. Et si les missions ne sont disponibles qu’au début de l’aventure, ça ne veut pas dire que le sandbox n’aura rien d’autre que la gestion de sa communauté de créature à proposer. En l’occurrence, et à l’instar des Sims 3, les développeurs donnent accès à tout un tas d’objectifs variés qu’il faudra compléter au fil des journées que vous passerez en compagnie de vos protégés. Par exemple, vous devrez apprendre quelque chose à votre créature, ou même jouer avec. Certains objectifs demanderont également d’avoir une race particulière.

Car tout le concept de Creatures 4 repose sur l’aspect « gestion » avec une I.A. bien plus poussée que dans d’autres jeux du genre. Il ne suffit pas ici de rendre heureuses votre ou vos créatures, non. Il faut s’en occuper et donc la corriger si nécessaire. Car des défauts, elles en auront, autant dire que si elles commencent à manger à tout va jusqu’à plus soif, une claque sur le visage lui apprendra qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. De même que si vous découvrez que vos créatures sont fatiguées et qu’elles commencent à s’amuser, il y aura ce travail de maitrise d’un élément de gameplay qui fait la différence dans le genre. Pour les aficionados de la série, on notera qu’il est toujours possible d’empoisonner son protégé. Protégé qui pourra renfermer de multiples options qui modifieront son apparence et son intelligence. Lorsque vous commencerez à vouloir former des couples, les deux créatures que vous aurez à votre disposition auront toutes les deux un ADN totalement différent. Ces deux codes génétiques génèreront alors un bébé disposant certes de l’ADN de ses deux parents, mais qui aura une intelligence unique. Cette feature offre donc pas mal d’imprévus, mais pour les impatients, une solution existera.

En effet, les développeurs n’ont pas oublié la signification du mot « freemium » puisque si l’intégralité (ou presque) des éléments du jeu est accessible avec le temps, le joueur occasionnel pourra de son côté avoir accès à une boutique. Pour personnaliser son ou ses compagnons de route, une machine pourra être débloquée immédiatement (contre plusieurs jours/mois pour ceux qui ne souhaiteront pas passer à la caisse). Cette dernière proposera outre une personnalisation physique, une customisation d’ordre génétique. Un bon moyen de contrôler dame nature, tout en gardant évidemment une part d’imprévu. À voir si cette fonctionnalité qui ouvre la porte à des éléments exclusifs (avec l’obligation de payer en achat in app), satisfera les hardcores gamers. Reste qu’en l’état, ce Creatures 4 pourrait bien devenir un nouvel incontournable de l’App Store grâce à un concept qui a fait ses preuves et ses nouveautés plus que nécessaires pour garder l’attention des joueurs occasionnels.