Les succès d'Angry Birds et plus récemment de Candy Crush Saga montrent à quel point le jeu sur mobile est rentré dans les mœurs avec les années. Dans une enquête de Yahoo! News UK, Chris Hall, journaliste technologies, revient sur les différents phénomènes liés aux jeux vidéo sur mobiles, mais aussi sur l’énorme succès de Candy Crush Saga, téléchargé plus de 100 millions de fois, rien que sur Android.

Le journaliste est ainsi allé interroger des experts pour en apprendre plus à ce sujet et répondre à une simple question : « Pourquoi les jeux sur mobiles sont-ils si addictifs ? ». Selon le directeur de l’unité de recherche sur le jeu de l’université de Nottingham Trent, Mark Griffiths, la première raison provient du fait que ces jeux offrent une expérience ludique sur une courte durée. Les jeux, qui peuvent être joués durant un trajet ou entre deux tâches « peuvent être une façon de soulager un stress ». Le second facteur, selon Griffiths, se fonde sur l’idée du « conditionnement opérant ».

« Comme une machine à sous, le jeu récompense des actions et en punit d’autres, c’est comme ça que nous apprenons », indique cet expert. « S’il est prévisible, il devient ennuyeux, il faut donc utiliser un taux d’éléments aléatoires sous la forme d’un calendrier. Ils garderont les gens qui y répondent de manière positive plus longtemps. Grâce à cela, les récompenses fusent, et leur imprévisibilité conduit à une envie plus persistante de jouer. »

Les jeux sur mobiles ont également tendance à « consommer totalement notre partie cognitive », et nécessitent toute votre attention. Cependant, ça ne veut pas dire que cela soit mauvais pour la santé : « Ça peut être d’une grande utilité médicale », déclare Mark Griffiths. « Les patients qui se remettent d’une chimiothérapie ont démontré qu’ils avaient besoin de moins d’antidouleurs si leurs esprits étaient occupés par des jeux - et cela a aussi été démontré sur des enfants atteints de maladie de la peau. »

Ce n’est pas la première fois que des experts tentent de répondre à cette question. Le mois dernier, le Pacific Standard avait indiqué que Tetris était addictif notamment en raison d’une tâche qui restait sans cesse inachevée.