Le jeu mobile reprend exactement le scénario de Bioshock PC : dans les années 60, à la suite d’un accident d’avion en pleine mer, on se retrouve dans une ville sous-marine, Rapture. Fondée sur un idéal de liberté, par opposition aux idéologies communistes, capitalistes et religieuse de l’époque, Rapture est une cité ou la science a progressé rapidement dans une direction différente de celle de la surface.

Des expériences visant à améliorer l’être humain on mal tournées et on transformé une partie de la population en êtres complètement fous et accro à l’Adam, une substance récoltée sur les cadavres par des petites filles escortées par des hommes en scaphandrier... Ajoutez à cela une guerre civile pour le pouvoir, différents personnages tentant de vous influencer, et vous avez le décor sombre décors de Bioshock.

Mobile oblige, Bioshock n’est plus un FPS mais un jeu d’action vu du dessus. On y retrouve cependant très fidèlement toute la richesse de l’univers du jeu. Toutes les armes et tous les plasmides (améliorations génétiques servant d’armes), y sont présents, et l’on peut passer facilement de l’un à l’autre à l’aide des touches 7 et 9. On retrouve également le système de munition : chaque arme possède 3 types de munition différents adaptés aux différents ennemis que l’on rencontrera. La encore, tous les ennemis originaux sont présents.

L’aspect jeu de rôle a également été préservé : il est possible de choisir les différents plasmides et améliorations génétiques en fonction du style de gameplay que l’on veut. On pourra ainsi favoriser les combats au corps à corps, la résistance, le piratage, la furtivité, etc.

Bref, tout à été fait pour coller au plus près à la version PC. On retrouvera même des courtes « cinématiques » à plusieurs moments du jeu. Alors Bioshock mobile est-il aussi réussi  que son ainé ? Malheureusement non. Tout d’abord, Java oblige, on perd au passage sur téléphone portable une grande partie de l’ambiance. Les graphismes sont très soignés, et l’on retrouve beaucoup de petits détails qui font le charme malsain de Rapture. Et bien qu’IG Fun ait fait de gros efforts à ce niveau là, les graphismes restent ceux d’un joli jeu en 2D vu du dessus. De plus les animations sont médiocres et l’on a un peu l’impression que les personnages glissent au lieu de marcher.

Mais c’est au niveau sonore surtout que l’on perd beaucoup. Bioshock, c’est un voyage musical dans les années 50-60 ;  mais ici, les quelques courtes musiques en midi ne peuvent en rien retranscrire cette ambiance. Et Bioshock, c’est aussi les très nombreux journaux audio que l’on écoutait au fil de notre aventure, en apprenant à chaque fois un peu plus sur Rapture et ses habitants. Les journaux sont toujours bien présents, et reprennent les textes originaux mais ils ont été remplacés par du texte qui défile en bas l’écran. Nettement moins immersif.

L’autre grosse faiblesse de Bioshock mobile est son système de combat. Bioshock n’était pas particulièrement difficile, mais certains combats  (contre les Big Daddy en particulier) constituaient tout de même un challenge important. Ici, ces combats se résument à tirer sans bouger sur les ennemis, en prenant un kit de soin lorsque notre vie descend trop bas. Et comme les combats constituent l’essentiel du jeu, le gameplay de Bioshock mobile est finalement assez décevant.